- Entretien
- Cannes 2024
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Agathe Riedinger : « 'American Honey' d’Andrea Arnold, c’est l’espoir dans le désespoir »
- Léa André-Sarreau
- 2024-05-16
[INTERVIEW] Dans « Diamant Brut », Agathe Riedinger capture avec une dévorante envie de cinéma la quête quasi mystique d’une jeune femme (Malou Khebizi) pour intégrer un concours de télé-réalité et devenir célèbre. Ce premier film nous a donné envie d’en savoir plus sur les goûts cinéphiles de cette réalisatrice qui questionne habilement l’hyperféminité et ses contradictions.
Décrivez-vous en 3 personnages de fiction.
Guillaume, joué par Romain Duris dans Dans Paris de Christophe Honoré. Quand je l’ai vu, je me souviens avoir été meurtrie par sa blessure, sa souffrance. Je suis touchée par la passion qui l’anime, le désespoir amoureux qu’il est en train de traverser. Laurence dans Laurence Anyways, incarné par Melvil Poupaud. Pour sa quête d’idéal, sa liberté, sa complexité et sa détermination à être celle qu’elle veut être. Le film m’a soufflé, littéralement. Julie, dans Julie en 12 chapitres de Joachim Trier [jouée par Renate Reinsve, ndlr] pour la fantaisie en apparence, la profondeur et la complexité qui se cachent en dessous de cette carapace de joie.
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Lire l'entretienLe film qui raconte le mieux la jeunesse ?
American Honey d’Andrea Arnold, une de mes idoles. C’est la fougue, l’espoir dans le désespoir, cette manière de dépasser la fatalité. Le film raconte la jeunesse avec une grande authenticité.
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Lire l'entretienUn film dans lequel vous aimeriez vivre ?
Call me By Your Name. J’ai été frappée par les odeurs, avec cette impression de pouvoir sentir l’odeur de la confiture, des oranges, des livres, des feuilles. C’est la première fois que j’ai eu la sensation de tout sentir, je voulais prendre mon petit-déjeuner, m’allonger avec les personnages dans l’herbe. On sent même la température des pièces. Une grande expérience sensorielle. J’aurai tellement voulu vivre cet été-là en même temps qu’eux.
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