Arte soutiendra les prochains films de Valeria Bruni Tedeschi et Arnaud Desplechin

A peine deux ans après Roubaix, une lumière, polar social d'où émergeait, sous la noirceur, une humanité déchirante, Arnaud Desplechin a déjà mis en boîte Tromperie, un huis clos inspiré d'un roman de Philipp Roth dans lequel un écrivain dialogue avec les femmes de son existence et des personnages inventés. On croise les doigts pour découvrir ce nouveau long-métrage avec Léa Seydoux, Denis Podalydès et Emmanuelle Devos au prochain Festival de Cannes, où il pourrait figurer en compétition officielle.

En attendant, sachez que le réalisateur prépare déjà un nouveau projet, Frère et soeur, qui sera soutenu par Arte, et dont voici le synopsis : "Un frère et une sœur à l’orée de la cinquantaine... Alice est actrice, Louis fut professeur et poète. Ils ne se parlent plus et s’évitent depuis plus de vingt ans, mais ils vont être amenés à se croiser lors du décès de leurs parents. Un film à haute teneur psychanalytique, porté par Marion Cotillard et Melvil Poupaud,
que le réalisateur a mystérieusement teasé ainsi : "La vie est terrifiante, et les films nous plongent dans cet effroi, mais ils réparent. Avec ce film, je suis parti à la recherche de cette réparation".

Autre projet soutenu par Arte : Les Amandiers de Valeria Bruni Tedeschi, coécrit avec Noémie Lvovsky et Agnès de Sacy. Après Les Estivants, chronique estivale semi-autobiographique dans laquelle elle interprétait avec auto-dérision une cinéaste en pleine rupture amoureuse, la réalisatrice tournera en juin Les Amandiers : "Fin des années 1980, Stella, Victor, Adèle, Etienne ont vingt ans.  Ils passent le concours d’entrée de la célèbre école créée par Patrice Chéreau et Pierre Romans au Théâtre des Amandiers de Nanterre. Lancés à pleine vitesse dans la vie, la passion, le jeu, l’amour, ensemble ils vont vivre le tournant de leur vie mais aussi leur première tragédie." Louis Garrel interprétera Patrice Chéreau.

Un film à nouveau inspiré de sa jeunesse puisque Valérie Bruni Tedeschi a elle-même fréquenté le cours de théâtre à l’Ecole des Amandiers de Nanterre avec Agnès Jaoui et Vincent Pérez. "Le regard que Patrice Chéreau portait sur nous était une lumière. C’est pour ce regard d’amour que je voulais faire ce métier et que je continue à aimer le faire. J’aimerais, avec ce film, lui rendre un peu de ce qu’il nous a donné" a expliqué la réalisatrice.

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