- Article
- 5 min
Annecy 2018 : L’animation, un jeu de grands
- Trois Couleurs
- 2018-06-11
Ce lundi démarre la 42e édition du Festival d’Annecy, dédié aux films d’animation. Si les longs métrages animés sont souvent vus comme destinés à un public plus enfantin, Annecy s’emploie depuis plusieurs années, et particulièrement en 2018, à faire tomber les œillères.
Avec quelques 3 086 films soumis, 218 films en sélection officielle hors séances événements et 93 pays représentés, le Festival d’Annecy est le festival d’animation le plus important du monde. Une sorte de Cannes de l’animé si l’on peut dire. Et comme ce dernier, son rôle est bien de faire découvrir de nouveaux auteurs, de rendre hommages à ceux qui sont établis et d’ouvrir les consciences. Si les pontes de l’animation américaine, française et japonaise, comme Disney, Sony, Fox, Mamoru Hosoda ou Michel Ocelot, feront partie des temps forts de cette édition, la compétition, elle, pousse les murs pour nous amener vers de nouveaux horizons.
Surtout, elle rappelle que l’animation n’est pas qu’un terrain de jeu d’enfants. Au contraire, elle peut-être force politique, humaniste, réflexive. Et à hauteur d’adulte. La preuve avec des films tels que Funan de Denis Do, Wall de Cam Christainsen ou The Breadwinner de Nora Twoney qui s’articulent respectivement autour des Khmers Rouges, du mur séparant Israël et la Palestine ou de la place de la femme en Afghanistan. Virus Tropical de Santiago Caicedo s’intéresse également à la thématique féministe comme Gatta Cenerentola d’Ivan Capiello et Marino Guarnieri, relecture moderne et adulte de Cendrillon. Annecy nous rappelle que Valse avec Bachir n’était pas une exception et qu’il est temps de s’y ouvrir pleinement. ♦ PERRINE QUENNESSON
42e Festival d’Annecy, du 11 au 16 avril 2018.
Pour visiter le site web d’Annecy, cliquez ici