Amy Winehouse au cinéma : 3 incarnations de la diva

BACK TO BLACK de Sam Taylor-Johnson

Freddie Mercury, Elton John, ou Whitney Houston… Il fallait bien passer au tour d’Amy Winehouse. Rassasiant l'appétit monstre d’Hollywood pour les biopics musicaux (pas toujours réussis, loin s'en faut), Back to Black s'empare du mythe de la chanteuse soul. Retraçant la vie de l’artiste tourmentée, disparue à Londres en 2011 des suites d'une overdose, la réalisatrice Sam Taylor-Jonhson (derrière le déjà bien sage Cinquante nuances de Grey, 2015) angle son biopic sur la relation pour le moins tumultueuse de l’artiste avec Blake Fielder-Civil.

Tentant de s’éloigner de la longue frise Wikipédia, Back to Black rappelle le Judy de Rupert Goold qui, à défaut de révolutionner les codes esthétiques du genre, oriente également son récit sur une période précise de l’illustre actrice de la MGM. 

Back to Black a mis du temps à être réalisé, notamment car la famille de la défunte chanteuse souhaitait être impliquée. Celle-ci a approuvé la version finale du film, ce qui pose une nouvelle fois la question de la liberté artistique. Rappelons qu'en 2015 sortait le documentaire Amy, signé par Asaf Kapadian. Si Back to Black rend centrale la relation tourmentée de l'artiste avec Blake Fielder-Civil, le documentaire décidait quant à lui de relater - via des archives personnelles - les rapports douloureux qu'entretenait Amy Winehouse avec sa famille, en particulier avec son père, montré comme démissionnaire.

Maïwenn et la choucroute d’Amy

En 2017, la réalisatrice, scénariste et actrice Maïwenn révélait sur son compte Instagram une publication étonnante - depuis supprimée. Ajouté le 22 décembre 2017, ce post dévoilait l'artiste dans un noir et blanc travaillé. Le chignon haut et la clope au bec, les traits de Maïwenn et d’Amy Winehouse s’épousent. Ne vous en faites pas, le HuffPost conserve la mémoire de ce post en black and white.

Si les internautes espéraient bien voir l'actrice et réalisatrice camper les traits de Winehouse dans un film, il semblerait que ce cliché n'ait été réalisé qu'à des fins artistiques et non promotionnelles.

LA REINE DES NEIGES (oui oui) de Jennifer Lee et Chris Buck

Répandue en ligne, une théorie voudrait que la reine glacée de Disney ait été inspirée, à un moment de la production, par la reine britannique de la soul. Vous ne voyez pas le rapport ? Au départ imaginée comme une méchante, Elsa - comme en témoignent ses premiers jets de storyboard - a les yeux marqués par l’eye liner, éternelle marque de fabrique de l'interprète de Rehab.

Les créateurs auraient souhaité faire écho au regard perçant de Winehouse. Mais, au fur et à mesure, Elsa s'est déchargée des traits physiques de la chanteuse, au profit des (très reconnaissables) grands yeux ronds des princesses Disney - de rigueur depuis La Princesse et la grenouille (2009) et Raiponce (2010) - afin d'être l'héroïne que l'on connaît aujourd'hui.

Image : © Dean Rogers - STUDIOCANAL SAS