Dans une chambre d’hôtel impersonnelle, un peu morose, Clara et Armand scrollent sur leurs portables, à la Lost In Translation. Dans leurs têtes, des questions métaphysiques on ne peut plus actuelles. Comment sait-on qu’on ne vit pas dans une grande simulation à la Matrix ? Comment ça évoluera si les I.A continuent à s’améliorer si vite ? Les personnages de jeux vidéo ont-ils une conscience ?
Agar Agar : « Les films sur la nourriture, c’est apaisant »
Toutes ces interrogations sont angoissantes mais, en même temps, elles leur arrivent en tête avec cette esthétique rétro, avec des polices qu’on aurait pu retrouver sur un skyblog, des motifs 3d abstraits typiques du début des années 2000 – une immense nostalgie nous envahit peu à peu. Ce sont ces sentiments ambigus que vient puiser Agar Agar avec sa musique lancinante. Elle fait éprouver le temps qui passe, parvient à dire ce qu’il y a parfois de consolatoire dans le fait de zoner dans des maps virtuelles ou de se réfugier pendant des heures dans nos smartphones. On se dissoudra alors un peu plus dans la mélancolie du groupe à l’Olympia – ils ont annoncé que le concert aura lieu le 11 octobre prochain.
