- Article
- 5 min
Adèle Exarchopoulos à l’affiche du premier long d’Emmanuel Marre (« D’un château l’autre »)
- Léa André-Sarreau
- 2020-02-12
Très remarqué pour ses deux précédentes réalisations détonantes (D’un château l’autre et Le film de l’été), Emmanuel Marre tourne actuellement son premier long-métrage.
Son nom vous dit quelque chose ? C’est sûrement parce que vous l’avez croisé au détour d’une interview pour son Film de l’été (lire ci-dessous) et d’un article que l’on consacrait il y a quelque temps à nos trois courts et moyens métrages préférés présélectionnés aux Césars 2020 et mis en ligne par Arte. Réalisateur D’un château l’autre – passionnante chronique de la kermesse électorale de l’entre-deux tours présidentielle 2017 saisie à travers les discussions philosophiques d’un étudiant boursier et d’une retraitée handicapée, qu’on vous recommande chaudement -, Emmanuel Marre se lancera bientôt dans le monde merveilleux du long-métrage.
D’après Cineuropa, le tournage de son premier film, Carpe Diem, a débuté lundi, et mettra en scène Adèle Exarchopoulos (que l’on verra aussi dans le prochain Dupieux), dans la peau d’une hôtesse de l’air d’une compagnie low-cost: « Elle vit au jour le jour et passe de vol en fête sans lendemain. Comme pseudo Tinder, elle a choisi Carpe Diem. Elle se reconnaît pleinement dans la devise de sa compagnie « Le monde n’attend pas » ». Tourné entre la Wallonie, Lanzarote, la Belgique, Lanzarote, Paris et Dubaï, le film s’annonce sur le papier comme une comédie existentielle décalée, portée par des seconds rôles de qualité (Mara Taquin vu dans Hors-Norme, Alexandre Perrier, aussi producteur du film).
À LIRE AUSSI >> C’est l’été en hiver : entretien avec Claude Schmitz et Emmanuel Marre
On attend Carpe Diem avec impatience parce qu’à l’instar d’Alain Guiraudie et Guillaume Brac, deux autres cinéastes français audacieux, Emmanuel Marre navigue avec une aisance assez bluffante entre réalisme social et onirisme, cherchant dans la trivialité du quotidien des échappées poétiques. Un mélange des tons qui transparaissait déjà dans son court-métrage Le Film de l’été (Prix Jean Vigo 2017), film d’autoroute qui tissait, entre deux tables de pique-nique un peu glauques et des parasols déprimants, la relation touchante entre un petit garçon et un homme en partance.
Image: Adèle Exarchopoulos dans La Vie d’Adèle, Copyright Wild Bunch Distribution