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À voir sur mk2 Curiosity : « Le télégramme », délice d’humour noir de Coralie Fargeat, primée à Cannes

  • Agathe Wippler
  • 2024-06-20

Coralie Fargeat a remué la Croisette au mois de mai avec son ravageur « The Substance », reparti avec le Prix du scénario. On vous offre un autre de ses films, délice d’humour pince-sans-rire sur deux voisines qui attendent le facteur…

Pour découvrir le film, c'est par ici.

Coralie Fargeat a fait sensation en compétition au Festival de Cannes 2024 avec The Substance, bodyhoror féministe décapant, récompensé du Prix du meilleur scénario.

Dans un tout autre style, elle signait en 2003 Le télégramme, délicieux court métrage pince-sans-rire, qui prouvait déjà son immense talent de conteuse. Bien loin de l’univers gore de Revenge (2018) puis The Substance - Coralie Fargeat est l’une des rares femmes réalisatrices de films de genre en France - Le télégramme lui a ouvert les portes du succès.

Deux voisines tentent de passer le temps en prenant le thé. Mais elles se désintéressent bien vite des biscuits. Ce qu’elles attendent, c’est le facteur. Elles l’observent par la fenêtre parcourir l’unique rue du hameau. Dans sa besace, les télégrammes annonciateurs des nouvelles du front où combattent leurs fils, et ceux des autres femmes du village.

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La tension grandit au fur et à mesure que l’homme se rapproche, de sa démarche claudicante particulièrement burlesque. Les deux mégères espèrent qu’il s’arrêtera devant la porte des autres maisons, mais pas la leur. Car en temps de guerre, ce sont souvent des mauvaises nouvelles qu’il apporte. L’une des deux femmes ne cache pas sa déception quand une voisine est épargnée. « C’est humain, à la fin ! », se justifie-t-elle.

La décoration vieillotte et la lumière feutrée donnent un charme unique à ce court métrage hors du temps. Les dialogues, teintés d’un savoureux humour noir, offrent une réflexion malicieuse sur la peur, l’égoïsme et la franchise.

Au programme également :

On vous offre également un inoubliable voyage à Bailleul, petite ville du Nord coincée entre Lille et Dunkerque où des jeunes chômeurs tuent le temps entre bistro, virée à moto et sexe cru. La Vie de Jésus, premier coup de maître de Bruno Dumont, avait bouleversé le Festival de Cannes en 1997.

Le film mystère de la semaine rend hommage à une immense actrice, qui vient de nous quitter à l’âge de 92 ans. Dans ce film merveilleux sorti en 1962, elle rayonne en danseuse de cabaret à Nantes, où vécut le réalisateur.

Image : © DR

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