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À voir sur mk2 Curiosity : « Primrose Hill » de Mikhaël Hers

  • Cannelle Anglade
  • 2022-05-06

À l’occasion de la sortie en salles du quatrième long-métrage du cinéaste « Les passagers de la nuit », mk2 Curiosity vous fait découvrir son deuxième moyen-métrage plein de tendresse, et disponible jusqu’au 12 mai.

Film préambule à Memory Lane (2010), Primrose Hill prend la forme d’une déambulation dans un parc de la banlieue ouest parisienne. Sélectionné à la Semaine de la Critique à Cannes en 2007, on y croise Stéphane, Joëlle, Xavier et Sonia, jeunes adultes « contaminés par la morosité ambiante », selon les propos de l’un d’entre eux.

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Mikhaël Hers filme avec tendresse ce groupe d’amis dans leur errance adulescente, qu’ils évoquent des sujets difficiles ou jouent au foot sur la pelouse gelée du parc qui surplombe la ville. Tous s’expriment dans une langue traînante, presque lascive, propre à la jeunesse mélancolique parisienne.

Le cinéaste filme cette bande d’amis comme si c’était la sienne, en suivant de près les personnages grâce à plans séquences fluides où tous se croisent, se perdent un instant et se retrouvent. Un procédé salutaire tant il exprime bien la dynamique implantée au sein du groupe.

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Mikhaël Hers a aussi le chic pour filmer les regards qui ne trompent pas entre ses personnages. Ainsi un chassé-croisé amoureux et rohmérien se tisse en filigrane entre deux d’entre eux. Lors d’une scène d’amour, dont la longueur surprend mais permet d’en révéler la beauté, il s’attarde sur une tentative d’approche maladroite, incarnée avec sincérité. La question de l’absence hante le film : le cinéaste examine, en creux, la façon dont elle affecte le groupe et finira, peu à peu, par le disloquer.

Des surimpressions et un monologue en voix-off matérialisent ce manque, dont on ne sait rien. Mikhaël Hers éparpille ici et là quelques pistes - il s’agirait d’une sœur, qui aurait fui ou disparu … Son évocation fantomatique habite intimement le film, sans que les protagonistes ne verbalisent cette absence.

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