5 films sur les dérives possibles du nucléaire

Alors qu’« Oppenheimer », le biopic très attendu de Christopher Nolan sur le « papa de la bombe A », sort le 19 juillet, et que le volet énergie du plan France 2030 prévoit de relancer le nucléaire, on vous propose un tour d’horizon de ce sujet houleux, qui met le septième art en fusion.


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Hiroshima mon amour d’Alain Resnais

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Partant d’un documentaire sur les retombées des bombardements atomiques de Hiroshima et de Nagasaki sur la population japonaise et évoluant vers la fiction, Alain Resnais, à partir d’un scénario de Marguerite Duras, raconte une histoire d’amour impossible entre deux traumatisés de la guerre. Tout en opposition, entre Éros et Thanatos, parole et silence, Orient et Occident, jusque dans son titre oxymorique, le film (sorti en 1959) raconte le poids du souvenir et l’incommunicabilité. « Tu n’as rien vu à Hiroshima », répète-t-il sans cesse. Nous, on a vu un chef-d’œuvre.

« Oppenheimer » de Christopher Nolan : ce qu’en pensent les critiques sur Twitter

Le Chant du loup d’Antonin Baudry

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À quoi servent les sous-marins nucléaires ? À entretenir l’équilibre de la terreur. Selon cette doctrine datant de la guerre froide, l’utilisation de l’arme atomique par l’un des deux belligérants provoquerait à coup sûr la destruction des deux camps. Un équilibre précaire – et franchement dangereux – toujours d’actualité. Mais que se passe-t-il quand un ordre de frappe est envoyé par erreur ? C’est à cette question, tout à fait inquiétante et déjà évoquée dans Docteur Folamour (1964) de Stanley Kubrick, que répond le film haletant d’Antonin Baudry sorti en 2019.

Une première image pour « Oppenheimer » de Christopher Nolan

Into Eternity de Michael Madsen

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Passer au nucléaire pour éviter le recours à l’énergie fossile, pourquoi pas. Mais que fait-on des tonnes de déchets qui peuvent mettre plusieurs milliers d’années à se décomposer et à devenir inoffensifs ? Les stocker sous terre et interdire à quiconque d’y accéder ? À partir de cette question, le documentaire Into Eternity (2011) de Michael Madsen nous embarque dans un tourbillon de réflexions de plus en plus abyssales. Jusqu’à nous laisser en PLS sur notre siège. Tout simplement le 2001 : l’odyssée de l’espace du documentaire.

Radioactive de Marjane Satrapi

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Avant Oppenheimer, le cinéma avait déjà consacré un biopic à une figure antérieure importante de la radioactivité (celle qui a inventé le mot, d’ailleurs) : Marie Curie. Le long métrage de Marjane Satrapi, sorti en 2020, retrace le parcours de la Polonaise Maria Skłodowska, naturalisée française, et de ses recherches avec son époux, Pierre, autour du radium, du polonium et de la structure de l’atome. Comme quoi, toute découverte peut mener à du mauvais (la bombe) comme à du bon (la radiothérapie et la radiologie)… en fonction de qui l’a entre les mains.

« Radioactive » de Marjane Satrapi: un biopic intimiste et féministe

Godzilla d’Ishirō Honda

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Doublement touchés par la bombe atomique (issue du projet Manhattan, dont le directeur scientifique était Robert Oppenheimer) en 1945, les Japonais en ont gardé un traumatisme vivace qui s’est notamment incarné en une créature devenue mythique, Godzilla, dans le film de 1954 d’Ishirō Honda. Dans l’imaginaire nippon, ce kaijū serait un monstre sous-marin réveillé et irradié par des essais nucléaires qui ravagent Tokyo. Il est réapparu une trentaine de fois au cinéma et est même devenu un héros. Une bonne manière de conjurer son trauma.

Image d’ouverture Oppenheimer (c) Universal Studios. All Rights Reserved.