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« Bungalow » de Lawrence Côté Collins : une fable cruelle sur la surconsommation

  • Chloé Blanckaert
  • 2023-12-01

[Critique] En racontant les rénovations ultra kitsch et rocambolesques d’un jeune couple québécois propriétaire depuis peu d’un bungalow vétuste, Lawrence Côté Collins pulvérise d’un coup de marteau la société de surconsommation et signe une farce corrosive, à l’esthétique léchée.

Peintures miteuses, tuyauteries rouillées et musique angoissante, les premières images de Bungalow deuxième long métrage de la Québécoise Lawrence Côté Collins (Écarté, inédit en France) n’ont rien à envier aux maisons hantées des films d’horreur.

Pourtant, rapidement, l’épouvante laisse place à la comédie (très) noire alors qu’un jeune couple Sarah et Jonathan, incarné par Guillaume Cyr, l’inoubliable Truman de Nos jours heureux du duo Olivier Nakache et Éric Toledano tente de transformer ce logement cauchemardesque en la maison de leurs rêves. Les rénovations s’enchaînent, les factures se multiplient, et bientôt les nouveaux propriétaires doivent prendre des décisions risquées pour renflouer les caisses et sauver les apparences.

Derrière l’esthétique Pop art et les décors criards, dans lesquels les motifs zébrés et les néons multicolores abondent , se cache une satire sociale mordante. Attaquant directement le rêve américain et la société de surconsommation, la cinéaste use ingénieusement de plans fixes pour piéger ses protagonistes dans un monde matériel qui les étouffe, jusqu’à l’asphyxie. Une fable cruelle, mais joliment exécutée.

Bungalow de Lawrence Côté Collins, Vues du Québec (1h42), sortie le 6 décembre.

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