Clap de fin pour la nouvelle trilogie Star Wars initiée en 2014 par Disney. De retour derrière la caméra, J.J. Abrams avait à coeur de placer ce troisième épisode sous le signe de la réconciliation.
Cette promesse de retrouvailles conclusives enthousiasmait, d’autant plus qu’on pouvait faire confiance à J.J. pour mener tambour battant un épilogue en forme de feu d’artifice héroïque et mélancolique. Dense, débridé, le film offre un festin de péripéties avant la tombée définitive du rideau.
Ni halte ni repos donc, pour cette Ascension finale qui enchaîne tous azimuts révélations, disparitions exploits. Car pour le super-mécano Abrams, il s’agit avant tout de recoller les morceaux. Pas uniquement ceux de l’épisode précédent (qui avait cassé en deux l’iconique sabre laser, écarté le nouvel émissaire du mal Snoke, tué la figure tutélaire Luke) mais ceux de toute la saga.
Le film réinvoque et réarticule la mémoire de l’épopée galactique autour de Palpatine. Le grand ordonnateur maléfique de la Force, ancien mentor de Dark Vador embarque cet opus sur un terrain satanico-grandiloquent qui donne quelques belles trouvailles visuelles (ce cortège de vaisseaux gigantesques émergeant du sol tels des spectres) mais livre parfois la mise en scène d’Abrams à un registre emphatique qui détonne.
Soucieux d’imposer Star Wars comme la franchise primitive et éternelle de la pop culture, le cinéaste déploie l’étendue de sa polyvalence, et fédère là aussi les blockbusters du 21ème siècle, pulvérisant dans le ciel lucasien les réminiscences de Matrix, du Seigneur des Anneaux, d’Harry Potter. Une grande réunion, inégale mais euphorisante, pour rappeler à toutes les générations qui est la saga-mère.
Star Wars : L’Ascension de Skywalker de J.J. Abrams
The Walt Disney Company France, 2h22
Sortie le 18 décembre
