Pour Quentin Tarantino, le meilleur film de 2019 est celui d’un réalisateur français

Cette année, le réalisateur de Pulp Fiction a particulièrement aimé les alligators d’Alexandre Aja. La passion cinéphile de Quentin Tarantino n’est plus à prouver tant le cinéaste ne rechigne jamais à donner son avis sur les films qui se succèdent dans les salles. Science-fiction, comédie romantique, films d’animation ou d’horreur : il s’émerveille devant tous


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Cette année, le réalisateur de Pulp Fiction a particulièrement aimé les alligators d’Alexandre Aja.

La passion cinéphile de Quentin Tarantino n’est plus à prouver tant le cinéaste ne rechigne jamais à donner son avis sur les films qui se succèdent dans les salles. Science-fiction, comédie romantique, films d’animation ou d’horreur : il s’émerveille devant tous les genres. Un temps, le réalisateur de Once Upon a Time… in Hollywood dévoilait même ses films favoris chaque fin d’année. En 2009, il avait adoré Star Trek de J.J. Abrams dont il espère aujourd’hui faire une suite. Les années suivantes, QT avait succombé au charme mélancolique de Toy Story 3 (2010), aux déambulations parisiennes de Woody Allen et son Minuit à Paris (2011) et aux courses-poursuites effrénées dans le sable chaud de Mad Max : Fury Road (2015).

Alors qu’il était resté muet depuis plusieurs années, Quentin Tarantino a confié son coup de cœur 2019 à Pete Hammond, journaliste à Deadline, lors des Governors Awards. Et l’heureux élu qu’il qualifie de « cinéma pur » est français. Non, il ne s’agit ni du vibrant Grâce à Dieu de François Ozon, ni du captivant polar Roubaix, une lumière d’Arnaud Desplechin. Ce n’est pas non plus l’incandescent Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma, le remarqué Les Misérables de Ladj Ly ou le solaire Une fille facile de Rebecca Zlotowski.

À tout cela, il préfère un ouragan tropical en Floride, une maison inondée et une bande d’alligators affamés. Tarantino n’a jamais caché son goût pour l’hémoglobine et le cinéma d’horreur, il a donc été servi avec le Crawl, excellente série B d’Alexandre Aja mettant en scène une nageuse (Kaya Scodelario) et son père blessé (Barry Pepper) tentant d’échapper aux crocs d’une bande de crocodiles enragés dans le sous-sol de leur maison. Il s’est même dit « impressionné » par le survival du réalisateur français exilé aux États-Unis qui prépare actuellement un film d’horreur interactif. De quoi ouvrir l’appétit insatiable de Quentin Tarantino…

Image : Crawl d’Alexandre Aja – Copyright 2019 Paramount Pictures Corporation. All rights reserved. / Sergej Radović