Invasion de Kiyoshi Kurosawa : spectres menaçants

Six mois à peine après la sortie en salles d’Avant que nous disparaissions, Kiyoshi Kurosawa adapte à nouveau librement la même pièce de théâtre signée Tomohiro Maekawa. Le maître japonais du film de genre a tourné Invasion dans la foulée, ayant pu conserver l’équipe technique et quelques comédiens, à qui il s’est amusé à confier des


nmvjngfjogetndi4yy00yme2ltllmdytmwvmytq1ntawmwyy invasion 2

Six mois à peine après la sortie en salles d’Avant que nous disparaissions, Kiyoshi Kurosawa adapte à nouveau librement la même pièce de théâtre signée Tomohiro Maekawa. Le maître japonais du film de genre a tourné Invasion dans la foulée, ayant pu conserver l’équipe technique et quelques comédiens, à qui il s’est amusé à confier des rôles différents. Produit pour la télévision, ce décalque s’articulait à l’origine en cinq épisodes de trente minutes remontés en long métrage pour la sortie française, comparable en cela à Shokuzai, son succès de 2012. La crainte de perdre au change entre les deux versions s’estompe rapidement au visionnage tant Kurosawa semble avoir appliqué le concept de Melinda et Melinda de Woody Allen à sa paire de films – Avant que nous disparaissions était aussi fantasque et léger qu’Invasion s’avère mesuré et bouleversant. De cette histoire d’extraterrestres préparant leur arrivée sur Terre en volant les concepts philosophiques des humains, Kurosawa exalte cette fois la mélancolie ambiante et travaille brillamment le doute quant à l’authenticité de la menace.

: de Kiyoshi Kurosawa
Art House (2 h 20)
Sortie le 5 septembre