Sitôt descendu du train qui, de sa Bretagne natale, l’a mené à Paris, le jeune héros du nouveau film de Christophe Honoré, Plaire, aimer et courir vite (en compétition à Cannes), se presse au cimetière du Montparnasse pour se recueillir sur la tombe de Bernard-Marie Koltès. Situé dans les années 1990, ce film qui sait avoir le cœur lourd tout en restant vif, leste et ardent, nous plonge dans les inspirations littéraires du cinéaste lorsqu’il était un jeune adulte. Koltès, Hervé Guibert et Jean-Luc Lagarce sont aussi les auteurs que chérit Arthur, étudiant breton (joué par le génial Vincent Lacoste) amoureux d’un écrivain (Pierre Deladonchamps) qu’il rêve de rejoindre à Paris. Cette figure si attachante, car vouée à la désillusion, du jeune premier impatient de quitter sa province, héritée du roman d’apprentissage, finit d’inscrire le film dans une bouleversante et précieuse filiation littéraire – on en parle avec le cinéaste et son acteur dans nos pages. De notre côté, on a bouclé ce numéro alors qu’on s’apprête à faire le voyage inverse : de Paris à la province, direction le Festival de Cannes. Connaîtra-t-on la désillusion ?
À lire en ligne : le nouveau TROISCOULEURS avec la rencontre Vincent Lacoste / Christophe Honoré
Sitôt descendu du train qui, de sa Bretagne natale, l’a mené à Paris, le jeune héros du nouveau film de Christophe Honoré, Plaire, aimer et courir vite (en compétition à Cannes), se presse au cimetière du Montparnasse pour se recueillir sur la tombe de Bernard-Marie Koltès. Situé dans les années 1990, ce film qui sait avoir