ACE COMBAT 7 VR
Top Gun de Tony Scott nous a appris au moins une chose: piloter un avion de chasse est un jeu d’enfant. Tout se fait instinctivement: on pousse les gaz, on s’élance sur le tarmac, on tire le manche, on rentre les trains d’atterrissage, et nous voilà dans les airs. Sauf que, ici, Maverick nous a cédé sa place dans le cockpit pour aller tutoyer les cieux. Les premières sensations sont magiques: de l’habitacle qui tremble sous les trous d’air à la verrière qui se nappe de gouttelettes de pluie après avoir traversé un nuage, tout est là, et on y croit. Mais l’heure n’est clairement pas aux flâneries: des chasseurs ennemis sont à nos trousses. Quelques loopings et tonneaux plus tard, notre carlingue ressort cabossée mais victorieuse d’un baroud aérien d’anthologie.
Tirée d’une vieille gloire (le premier Ace Combat date de la première Playstation), cette déclinaison VR réussit un grand écart exemplaire: assumer un réalisme digne d’une simulation de pointe tout en restant très accessible et fun à contrôler. Très souple, le maniement de l’appareil permet de réaliser les plus belles arabesques en un éclair, au mépris des dangers d’une météo capricieuse et de belligérants redoutables. Que l’on bombarde une base adverse ou que l’on tente de décoller d’une piste assiégée par l’ennemi alors que nos alliés se crashent autour de nous (grand moment!), le jeu nous happe, avec toujours la même idée: faire du ciel un univers aussi hypnotique qu’inquiétant. Désormais, la question du choix entre le rêve (d’Icare) et le plancher des vaches ne se pose plus.
Ace Combat 7 VR, (Bandai Namco Entertainment), dès 12 ans.
ARCHI-VRAI
Pendant d’un docu (Archi-faux) consacré aux simulacres urbains, Archi-vrai nous balade au cœur de trois sites en périphérie de Shanghai abritant des reproductions miniaturisées de lieux célèbres (la tour Eiffel, Venise, le Tower Bridge…). À partir d’une forme récurrente (de lents travellings à travers ces décors), le film ausculte ces endroits où réel et factice sont en osmose. Une telle dualité ne pouvait trouver meilleur émissaire que la réalité virtuelle.
Archi-vrai, de Benoit Felici, dès 6 ans.
YOUR SPIRITUAL TEMPLE SUCKS
Réflexion drolatique sur fond de taoïsme, ce court métrage nous téléporte dans l’antichambre mentale d’un homme en proie à de nombreux doutes existentiels et qui implore un ange gardien grimé comme Pikachu de remettre sa vie en ordre. L’entreprise tourne au fiasco… Ce film taïwanais vaut surtout pour sa reproduction de la psyché humaine sous forme de décors de jeux vidéo où le karma n’est plus qu’affaire de bonus et de game over.
Your Spiritual Temple Sucks, de John Hsu, dès 6 ans.