À l’abordage racontera l’histoire d’un garçon entreprenant un road-trip à travers la France pour retrouver une jeune fille.
Attendre un nouveau film de Guillaume Brac, c’est se demander dans quelle contrée ce réalisateur avide de nouveaux horizons va nous emmener. Avec son moyen-métrage Un monde sans femme, il filmait le manège amoureux de deux parisiennes venues passer leurs vacances dans une station balnéaire de la côte d’Opale; dans Contes de juillet et L’Île au trésor, il nous baladait entre Paris et la ville de Cergy-Pontoise sous le soleil aveuglant de l’été, avec l’ironie tendre d’un Rohmer et le naturalisme d’un Renoir. Où va donc nous conduire son prochain long-métrage, intitulé À l’abordage D’abord à la 70e édition du Festival de Berlin (qui se déroulera du 20 février au 1er mars et dont Jérémy Irons présidera le jury), où il fera sa première mondiale dans la section Panaroma selon Cineuropa. Une bonne nouvelle qui est aussi l’occasion de rappeler le synopsis de ce nouvel opus coécrit avec Catherine Paillé, la scénariste de Shéhérazade et des Ogres.
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« Le scénario démarre à Paris, un soir au mois d’août. Un garçon rencontre une fille. Ils ont le même âge, mais n’appartiennent pas au même monde. Félix travaille, Alma part en vacances le lendemain. Qu’à cela ne tienne. Félix décide de rejoindre Alma à l’autre bout de la France. Par surprise. Il embarque son ami Chérif, parce qu’à deux c’est plus drôle. Et comme ils n’ont pas de voiture, ils font le voyage avec Edouard. Evidemment, rien ne se passe comme prévu. Peut-il en être autrement quand on prend ses rêves pour la réalité ? »
Tous les ingrédients qui font le sel du cinéma de Brac (une histoire d’amour faussement naïve pendant la période à la fois cruelle et légère des vacances, une relation qui risque de révéler une fracture sociale, l’exploration d’un territoire comme métaphore de la nouveauté mais aussi du danger…) semblent réunis pour faire de À l’abordage ? un délicieux exercice d’équilibre entre chronique sentimentale et portrait politique de la jeunesse contemporaine. On a aussi hâte de le voir car le cinéaste a un don assez magique pour sublimer ses acteurs dans un mélange de vulnérabilité et de force séductrice (Laure Calamy dans Un Monde sans femme, Milena Csergo dans Contes de Juillet, qui réunissait comme dans son prochain film des élèves du Conservatoire d’art dramatique de Paris).