Selon la réalisatrice, le monde manque cruellement de claquettes.
Greta Gerwig, nouvelle reine du cinéma indépendant américain ? En trois ans, elle est devenue l’une des réalisatrices les plus en vue d’Hollywood, après avoir brillé en tant qu’actrice dans pas mal de films (notamment chez Noah Baumbach). Une notoriété quasi instantanée qu’elle doit entre autres à sa capacité à questionner l’empowerment féminin – son récit semi-autobiographique Lady Bird explorait déjà les troubles identitaires d’une ado rebelle, et sa toute récente adaptation des Filles du Docteur March, sous son académisme très propre, convoque des icônes féministes (Meryl Streep, Emma Watson, Laura Dern) qui, tout en prenant le thé, font plier les logiques patriarcales.
Il fallait une réalisatrice avec ce background engagé et exigeant pour se frotter à ce genre très délicat (mais ô combien excitant) : la comédie musicale. Dans une interview donnée à Variety, Greta Gerwig a avoué être en train de plancher sur un projet radicalement différent, qui sera donc probablement chanté et dansé si l’on s’en tient aux codes classiques de la comédie musicale – aucun autre indice concernant le scénario n’a fuité. « Ce qui me semble manquer au monde en ce moment, ce sont les claquettes », a-t-elle lâché l’air de rien, une maxime nostalgique sur laquelle plane l’ombre de Fred Astaire et Ginger Rogers et leur célèbre chorégraphie du Swing Time. En attendant, on guette des nouvelles de son autre projet coécrit avec Noah Baumbach – une adaptation à l’écran de Barbie, poupée iconique qui sera interprétée par Margot Robbie et qui risque de dynamiter les stéréotypes sexistes de cette figure pop.
Image: Copyright Universal Pictures
