« Les Mistons » : le premier film espiègle de François Truffaut dispo sur mk2 Curiosity

Deux ans avant Les 400 coups, François Truffaut s’affirmait déjà en perturbateur du cinéma français avec son tout premier court métrage, Les Mistons (1957), adaptation d’une nouvelle de Maurice Pons dans laquelle une bande de gamins chahutent des amoureux (Bernadette Lafont et Gérard Blain). À (re)découvrir gratuitement jusqu’au 16 décembre sur la plateforme mk2 Curiosity. Pour ses débuts


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Deux ans avant Les 400 coups, François Truffaut s’affirmait déjà en perturbateur du cinéma français avec son tout premier court métrage, Les Mistons (1957), adaptation d’une nouvelle de Maurice Pons dans laquelle une bande de gamins chahutent des amoureux (Bernadette Lafont et Gérard Blain). À (re)découvrir gratuitement jusqu’au 16 décembre sur la plateforme mk2 Curiosity.

Pour ses débuts de cinéaste avec Les Mistons, François Truffaut, alors encore aux Cahiers du cinéma et à Arts, glisse une séquence dont on est à peu près sûr qu’elle avait pour lui valeur de manifeste : un groupe de sales gosses vient perturber une séance de cinéma. À travers leurs frasques, on peut bien sûr sentir l’espoir insolent des réalisateurs de la Nouvelle Vague (Truffaut, Godard, Chabrol, Varda…) de remuer ce qu’ils considéraient comme « le cinéma de papa », trop dialogué, trop costumé, trop corseté.

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On sent ainsi déjà dans ce court que Truffaut veut renouer avec un cinéma innocent et frondeur, des qualités qui pour lui sont synonymes d’enfance. Alors ses chenapans à lui sont tout aussi épris de cinéma – enfin, plutôt, ils vivent littéralement les films lorsqu’ils rejouent à fond des westerns dans les arènes de Nîmes désertes. Et surtout, s’ils ne savent rien de l’amour, ils s’en font toute une fiction.

Wim Wenders, Marin Karmitz, Olivier Assayas… ils sont aussi au programme de mk2 Curiosity cette semaine

Ces enfants qui fantasment en espionnant Bernadette Lafont (c’est sa première apparition à l’écran) et Gérard Blain, lorsque ces amoureux font du vélo ou s’ébattent dans la campagne, paraissent alors comme des esquisses de personnages à venir. Par exemple Antoine Doinel (Jean-Pierre Léaud) idéalisant Fabienne Tabard (Delphine Seyrig) dans Baisers Volés ou encore Jules, Jim et Catherine (Henri Serre, Oskar Werner et Jeanne Moreau) qui rêvent de réinventer l’amour à trois dans Jules et Jim. Truffaut, tout aussi romantique que ces vauriens, les regarde comme un complice, commentant leurs pitreries (à travers une voix-off, celle d’un de ces gamins qui aurait grandi) sans mièvrerie, déjà espiègle et aussi un peu romanesque.

Pour accéder aux films gratuits, cliquez ici.

Le programme du 10 au 16 décembre

The End of Violence de Wim Wenders (1997, 122 minutes)

Les Mistons de François Truffaut (1957, 23 minutes)

Noise d’Olivier Assayas (2006, 120 minutes, documentaire)

Les Kennedy : Crisis – Behind a Presidential Commitment de Robert Drew (1963, 52 minutes, documentaire)

Nuit noire, Calcutta de Marin Karmitz (1964, 26 minutes)

Image : Les Mistons de François Truffaut © mk2 Films