Les films qui ont inspiré Tarantino pour « Once Upon a Time in Hollywood »

Cinéphile averti, le réalisateur a confié quelles oeuvres et personnalités phares des années 1960 l’ont nourri pour construire son dernier opus. Il suffit de jeter un oeil à ses western spaghetti, aux répliques hyper référencées de Pulp Fiction et aux clins d’oeil à la pop culture qui parcourent Inglourious Basterds pour s’apercevoir que toute la


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Cinéphile averti, le réalisateur a confié quelles oeuvres et personnalités phares des années 1960 l’ont nourri pour construire son dernier opus.

Il suffit de jeter un oeil à ses western spaghetti, aux répliques hyper référencées de Pulp Fiction et aux clins d’oeil à la pop culture qui parcourent Inglourious Basterds pour s’apercevoir que toute la filmo de Tarantino n’est qu’un immense terrain de jeu cinéphile, que le réalisateur nous propose de décoder en faisant appel à notre âme d’enfant. Le pitch de son dernier opus Once Upon a Time in Hollywood, hommage nostalgique à l’âge d’or hollywoodien n’a donc rien de très étonnant, et semble même constituer l’aboutissement ultime (et l’au-revoir?) de sa carrière. Dans ce film-somme, où le déclin des studios laisse peu à peu sa place au Nouvel Hollywood, où les émeutes de Stonewall, l’assassinat de Sharon Tate et le mouvement hippie se rencontrent, le cinéma n’a jamais été aussi présent, à la fois comme décor, élément de mise en abyme, enjeu narratif.

De quoi donner envie aux médias américains de questionner Tarantino sur les films qui ont directement influencé cette fresque. Pendant près de trois heures, le cinéaste a livré au micro du podcast Pure Cinema les figures qui l’ont inspiré, notamment pour la construction de ses personnages. Leonardo DiCaprio, qui interprète Rick Dalton, une ancienne star du petit écran vivant difficilement la transition vers le cinéma, incarne selon Tarantino toute une génération d’acteurs qui furent des canons avant d’être remplacés à la fin des années 1960 par d’autres interprètes : « Rick Dalton a un peu de « George Maharis en lui, mais il ressemble aussi un peu à Edd Byrnes, à Tab Hunter, à Vince Edwards (…). Ce sont tous des types qui étaient beaux, qui incarnaient, comme Ty Hardin, une certaine beauté robuste. Et tout à coup, du jour au lendemain, les acteurs deviennent des types androgynes aux cheveux longs et poilus, comme Michael Sarrazin, Peter Fonda ou le jeune Michael Douglas. » Once Upon a Time in Hollywood est donc aussi un témoignage crépusculaire sur le bouleversement des normes, la mort de certaines idoles et la naissance de nouveaux canons. Parmi les films cités par Tarantino, on trouve aussi Le Détraqué de Bert I. Gordon, film de série B qui explore la criminalité d’un Los Angeles glauque en proie aux délits, Le Voyage fantastique de Richard Fleischer, le western 100 Rifles de Tom Gries et bien d’autres.