Asia Argento, Trump, souvenirs d’enfance ou de Cannes… Dans une lettre ouverte, Vincent Gallo se lâche

https://www.youtube.com/watch?v=DGHd8oeSDu4 C’est un revenant. L’acteur et réalisateur Vincent Gallo est sorti de sa caverne et explique son passage à vide dans les colonnes du magazine Another Man. Remontant à ses souvenirs d’enfance, il raconte comment, entre une mère « gentille», « martyre » du travail et un père « flambeur », il s’est construit en tant que « self-made man», gardant toujours


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https://www.youtube.com/watch?v=DGHd8oeSDu4

C’est un revenant. L’acteur et réalisateur Vincent Gallo est sorti de sa caverne et explique son passage à vide dans les colonnes du magazine Another Man. Remontant à ses souvenirs d’enfance, il raconte comment, entre une mère « gentille», « martyre » du travail et un père « flambeur », il s’est construit en tant que « self-made man», gardant toujours en tête de n’être jamais en état de manque ou de besoin pour ne pas avoir à demander de l’aide (il narre sa découverte traumatisante du conte de Hans Christian Andersen, La Petite fille aux allumettes). Et quand il évoque son évolution physique – de petit garçon blondinet à grand brun à la chevelure bouclée et sombre -, il se dit le fruit d’une rencontre entre « un insecte » et « Dracula».

Voilà. Ça, c’est la partie storytelling plutôt attendrissante. Le texte le devient moins quand il revient sur la réception de son film, The Brown Bunny, à Cannes, en 2003. Devant un parterre de critiques et de personnalités du cinéma, Vincent Gallo se fait huer à partir du générique où apparaissent les inscriptions suivantes : « Un film écrit, réalisé, monté et produit par Vincent Gallo » (la scène de fellation n’a pas dû arranger les choses). Il rapporte ensuite une phrase attribuée à Sean Penn : « Un an après, Sean Penn, qui était là à Cannes en 2003, m’avoue que si on avait mis à la place ‘Un film écrit et réalisé par Chloë Sevigny’, le film aurait gagné la Palme d’or. » Un chouïa présomptueux.

Dans cet article fleuve, il parle également de l’affaire Weinstein, fait son coming-out pro-Trump, dit sa haine de Mark Zuckerberg ou présente ses excuses à Tarantino (« Je suis désolé d’avoir balancé sur toi ces dernières années. Tu es unique. Tu es génial. Peace.»). Lisez donc ces confessions d’un enfant du siècle, qui ne reviendra apparemment pas de sitôt sur le devant de la scène :  » Les raisons qui me poussent à faire certaines choses sont difficilement compréhensibles et j’ai du mal à les expliquer. Ça a été d’un grand inconfort et d’un grand embarras pour moi et je ne crois pas que quelque chose de productif sortira de tout ça. » Le rideau se baisse.