Les goûts et les couleurs d’Alex Beaupain

À l’occasion de la sortie de son nouvel album, Pas plus le jour que la nuit, le chanteur, qui a notamment signé des B.O. inoubliables pour Christophe Honoré, a reçu Géraldine Sarrati chez lui pour discuter de son héritage familial, mais aussi de « mauvais goût ». Il paraît que les goûts et les couleurs, ça ne


À l’occasion de la sortie de son nouvel album, Pas plus le jour que la nuit, le chanteur, qui a notamment signé des B.O. inoubliables pour Christophe Honoré, a reçu Géraldine Sarrati chez lui pour discuter de son héritage familial, mais aussi de « mauvais goût ».

Il paraît que les goûts et les couleurs, ça ne discute pas. Et si, justement, tout n’était affaire que de ça ? À rebours de cette croyance communément admise, le podcast Le goût de M – proposé par M Le magazine du Monde et présenté par la journaliste Géraldine Sarratia – offre à ses invités l’occasion de dévoiler leurs goûts (ce qui inclut évidemment les plaisirs coupables). Sont-ils déterminés à nous coller à la peau, comme un héritage un peu imposé et souvent inconscient, ou peuvent-ils se redéfinir perpétuellement ? Vaste programme philosophique mais aussi très ludique, auquel Alex Beaupain, après Marina Foïs, s’est soumis dans un deuxième épisode passionnant.

Ce que l’on sait d’Alex Beaupain : auteur-compositeur élégant et mélancolique, il maîtrise l’art de la mélodie littéraire, un peu dans la veine de Barbara et Bashung qu’il adore ; sa sensibilité pour le cinéma l’a conduit à écrire les bandes-originales de plusieurs films de Christophe Honoré (17 fois Cécile Cassard, Les Chansons d’amour…). Mais c’est sur un autre terrain que nous amène l’émission. Une fois installés dans la cuisine du chanteur, on apprend qu’il se considérait dans son enfance comme un « fifils à maman », en raison des affinités intellectuelles qu’il entretenait avec sa mère (elle l’a emmené voir Thérèse d’Alain Cavalier, son père était plus Indiana Jones).

Au détour d’une question, Beaupain lance sans complexe que côté gastronomie chez lui, c’était plutôt « la trash food des années 1980″, avant de déclamer son amour à Autant en emporte le vent -parce que c’est le film qui lui a fait comprendre « que les protagonistes d’un film n’étaient pas forcément admirables et héroïques » et d’évoquer le 45 tours fondateur de La Notte, La Notte d’Etienne Daho. C’est drôle et émouvant, et rien que parce qu’Alex Beaupain a réhabilité le tube Ouragan de Stéphanie de Monaco – quintessence du mauvais goût kitch pour certains – en le reprenant à l’Olympia, on vous conseille d’écouter ce podcast.

Ci-dessous, le dernier clip d’Alex Beaupain, réalisé – suprise ! – par Xavier Legrand, auteur du poignant Jusqu’à la garde :

Image: Capture d’écran