Quand Marina Foïs lit une lettre bouleversante de Depardieu à Deneuve

Dans cette lettre écrite en 1988, alors qu’ils venaient de tourner ensemble Drôle d’endroit pour une rencontre, Gérard Depardieu revient sur la force de sa complicité avec l’actrice. En 1988, Catherine Deneuve et Gérard Depardieu tournent ensemble Drôle d’endroit pour une rencontre de François Dupeyron, histoire d’une rencontre improbable entre un homme et une femme sur


Dans cette lettre écrite en 1988, alors qu’ils venaient de tourner ensemble Drôle d’endroit pour une rencontre, Gérard Depardieu revient sur la force de sa complicité avec l’actrice.

En 1988, Catherine Deneuve et Gérard Depardieu tournent ensemble Drôle d’endroit pour une rencontre de François Dupeyron, histoire d’une rencontre improbable entre un homme et une femme sur une aire d’autoroute, qui se mue en jeu de séduction. C’est leur deuxième collaboration (juste après celle, iconique, du Dernier Métro de François Truffaut en 1980), et le début d’une relation amicale fusionnelle, à la fois sur les plateaux et en dehors.

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Invitée sur France Inter dans l’émission d’Augustin Trapenard, Boomerang, Marina Foïs (à l’affiche cette semaine d’Énorme de Sophie Letourneur) a choisi de lire une lettre que Gérard Depardieu a adressé à Catherine Deneuve cette même année, petit bijou d’écriture dans laquelle on découvre la plume sensible de l’acteur.

Il y fait preuve d’un grand sens de la formule couplé à une lucidité étrangement poétique (« Tu es une idole bourgeoise et racée, je suis un fils de paysan aux mains fortes avec toute sa santé. Toi et moi, c’est presque une conquête sociale. La chance pour un gars de la Terre un peu rustre d’être aimé par la plus belle femme du faubourg Saint-Germain. C’est la prise de la Bastille de l’amour« ).

Celui qui a interprété Cyrano de Bergerac chez Jean-Paul Rappeneau rend aussi un hommage vibrant au travail de Catherine Deneuve : « Je ne t’ai jamais vue te plaindre sur un tournage. Tu peux rester debout des heures sans un mot, sous un soleil de fou, dans un froid de canard. Tu peux faire la fête, boire comme un hussard et être prête au combat le lendemain », écrit l’acteur.

Juste avant d’ajouter : « Un jour, dans une interview, j’ai déclaré que tu étais l’homme que je voudrais être. J’ai envoyé cette phrase insensée pour dire que j’enviais chez toi ces qualités qu’on prête d’ordinaire aux hommes et qu’on trouve si rarement chez eux. Tu es plus responsable, plus forte, plus carapacée que les acteurs. Tu es moins vulnérable. Sans doute ce paradoxe est-il la vraie féminité. »