Vu à Cannes 2017 : Pour le réconfort de Vincent Macaigne, bande de brutes

Il y a des années, Macaigne a réuni ses acolytes (dont Joséphine de Meaux et Laure Calamy) à la campagne, près d’Orléans, et a filmé leurs impros. Il en a tiré une histoire, celle d’un frère et d’une sœur exilés à l’étranger qui reviennent dans le Loiret pour décider du sort de leur héritage, un


Il y a des années, Macaigne a réuni ses acolytes (dont Joséphine de Meaux et Laure Calamy) à la campagne, près d’Orléans, et a filmé leurs impros. Il en a tiré une histoire, celle d’un frère et d’une sœur exilés à l’étranger qui reviennent dans le Loiret pour décider du sort de leur héritage, un petit château cerclé de forêt. Tout devient plus compliqué quand ils retrouvent de vieilles connaissances très agacés par le frère et la sœur, qu’ils considèrent comme des bourges. Macaigne évoque les conflits liés à la transmission, à la lutte des classes, à l’amour et à la solitude. Si on regrette des monologues face caméra un peu solennels, le film trouve son souffle dans les dialogues acides, voire des joutes verbales intenses. La pesanteur qui guette ces morceaux de bravoure est désamorcée par la mise en scène, avec une caméra à juste distance, et des acteurs qui trouvent toujours la phrase, la mimique ou le geste hilarant. Pour diverses raisons, Macaigne a mis du temps à monter le film. On est heureux de découvrir qu’il n’en a pas pour autant lissé on récit ni l’interprétation brute de ses acteurs.

Pour le réconfort de Vincent Macaigne
UFO (1h30)
Sortie le 1er novembre