De la fée des Lilas aux réunions du Mouvement de Libération de la femme, l’émission Toute une vie décrypte la vie de cette figure anti-conformiste.
Combat militant ou carrière d’actrice : Delphine Seyrig a toujours refusé de choisir entre ces deux chemins, ce qui explique le caractère aventureux, parfois scandaleux, de sa vie comme de son oeuvre. Au fil de ce long et riche podcast (à écouter ici) où interviennent ses proches (son amie d’enfance Ioana Wieder, son fils) mais aussi la réalisatrice Liliane de Kermadec et sa biographe Mireille Brangé, se dessine la personnalité mystérieuse de cette femme qui étudia le théâtre avant d’être révélée dans L’Année dernière à Marienbad d’Alain Resnais en 1961.
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À travers des archives radiophoniques et télévisées de grands cinéastes comme Jacques Demy, François Truffaut ou Chantal Akerman, on redécouvre son engagement militant (elle prêta notamment son appartement pour filmer la première démonstration d’avortement organisée par le Mouvement de Libération des Femmes en 1972); son travail de vidéaste avec Carole Roussopoulos et son amitié avec Marguerite Duras; l’importance de son documentaire Sois belle et tais-toi, dans lequel elle interroge plusieurs actrices françaises sur la misogynie dans le monde du cinéma. De Peau d’âne de Jacques Demy à Jeanne Dielman, 23, quai du Commerce, 1080 Bruxelles de Chantal Akerman en passant par India Song de Marguerite Duras, l’émission permet de mieux saisir son activisme artistique – même si sa présence aura toujours quelque chose d’incandescent.
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