Un catalogue entièrement restauré et très hétéroclite, qui brasse tous les genres, du drame social en noir et blanc à des œuvres du nouveau cinéma coréen.
Avant d’aller voir Parasite de Bong Joon-ho, lauréat de la Palme d’or qui sort ce mercredi en salles, on révise nos classiques (ou plutôt on découvre des pépites inconnues) grâce à la Cinémathèque coréenne, qui a mis en ligne plus de 200 films en libre accès sur sa chaîne Youtube. Une banque d’archives passée un peu inaperçue jusqu’ici, et qui devrait bénéficier d’une mise en lumière toute particulière après le palmarès cannois. Remarquée par The Guardian, cette mine d’or tombe à pic, et semble faire directement écho aux propos de Bong Joon-ho, qui a encouragé les cinéphiles du monde entier à redécouvrir le cinéma sud-coréen.
Très honnêtement, à moins d’être un spécialiste, quasiment aucune de ses œuvres ne vous parlera (et c’est tant mieux). En naviguant au hasard, on tombera sur la filmographie complète de Im Kwon-taek, figure de proue du nouveau cinéma coréen et lauréat du prix de la mise en scène à Cannes pour Ivres de femmes et de peinture, sur les débuts de Hong Sang-soo, notamment l’étrange Le Jour où le cochon est tombé dans le puits sorti en 1996, et une multitude de séries télévisées, de comédies et de films de guerre. Il y en a pour tous les goûts, des drames sociaux en noir et blanc des années 1930 aux œuvres plus tardives influencées par le néoréalisme italien.
Image: Capture d’écran de Ticket de Im Kwon Taek