L’archive du petit-déjeuner : quand Isabelle Huppert évoquait son rôle dans « Violette Nozière » de Claude Chabrol

Pour l’anniversaire d’Isabelle Huppert, qui fête aujourd’hui ses 67 ans, on a déniché une savoureuse archive datant de 1978. Cette année-là, la jeune actrice présentait au Festival de Cannes Violette Nozière de Claude Chabrol, dans lequel elle campait un personnage noir, profond, inoubliable. En 1978, alors âgée de 25 ans, Isabelle Huppert présentait à Cannes


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Pour l’anniversaire d’Isabelle Huppert, qui fête aujourd’hui ses 67 ans, on a déniché une savoureuse archive datant de 1978. Cette année-là, la jeune actrice présentait au Festival de Cannes Violette Nozière de Claude Chabrol, dans lequel elle campait un personnage noir, profond, inoubliable.

En 1978, alors âgée de 25 ans, Isabelle Huppert présentait à Cannes le sulfureux Violette Nozière de Claude Chabrol. Inspiré d’un sombre fait divers ayant défrayé la chronique dans les années 1930, le film raconte l’histoire troublante d’une adolescente vivant dans un appartement étouffant qui ne laisse place à aucune intimité. En révolte, elle se prostitue en secret, tombe amoureuse d’un jeune homme vénal qui aime à dilapider l’argent. Pour le satisfaire, elle commet chez elle des vols tout en amassant de l’argent de ses clients, avant d’attraper la syphilis. Elle parvient à faire croire à ses parents, informés par le médecin de famille, qu’il s’agit d’une maladie héréditaire, puis leur fait avaler de faux médicaments – en réalité, du poison.

Avant de repartir de Cannes avec le Prix d’interprétation féminine, Huppert avait évoqué à la télévision cette partition complexe, révélatrice de sa capacité à incarner un personnage noir, vénéneux, trouble, sous l’apparence d’une insoutenable légèreté – un talent qui se confirmera notamment dans Elle de Paul Verhoeven (2016), Eva de Benoît Jacquot (2018) ou encore Greta de Neil Jordan (2018). « J’endosse des costumes qui comme ça me cachent. Personne ne me voit  », confiait celle qui affichait alors un visage juvénile, presque poupon, bien éloigné de ceux des grands personnages glaçants qu’elle a su camper avec une incroyable aisance tout au long de ce demi-siècle de carrière.