Dans ce prochain film, une ancienne vedette de rodéo se reconvertit dans l’élevage de chevaux et accepte de se rendre au Mexique pour enlever un enfant.
90 ans, un peu plus de quarante films à son actif, une flopée d’Oscar qui doivent meubler sa maison : Clint Eastwood, c’est un peu l’éternel cow-boy d’Hollywood qui ne raccrocherait pour rien au monde.Après Le Cas Richard Jewell, drame controversé sur le lanceur d’alerte des Jeux olympiques d’Atlanta soupçonné par le FBI d’avoir lui-même piégé le colis dans le but de s’ériger en justicier, le réalisateur reviendra bientôt avec Cry Macho. Tout un programme contenu dans ce titre évocateur et plutôt ironique, quand on sait que Clint Eastwood a souvent joué de son image de mâle séduisant à la gâchette facile (Dirty Harry) ou encore de misanthrope raciste (Gran Torino).
D’après Deadline, le film, inspiré d’un roman de N. Richard Nash sorti en 1975, raconte l’histoire d’une ancienne vedette de rodéo devenue has-been (Clint Eastwood himself) qui se reconvertit dans l’élevage de chevaux et accepte de se rendre au Mexique pour enlever un enfant dont la mère est alcoolique, afin de le ramener à son père au Texas. Malgré les 50 000 dollars en jeu à la fin de la mission, l’homme s’attache à ce nouveau jeune compagnon à qui il inculque de nouvelles valeurs.
Un road-trip intergénérationnel, une histoire de rédemption et de rachat à travers la transmission, un vieil homme blanc en pleine illégalité qui risque sa peau à travers le sud profond des États-Unis…Cry Macho s’annonce comme un cocktail explosif de toutes les obsessions du cinéma de Clint Eastwood, grand portraitiste de héros ordinaires qui brouillent la frontière manichéenne entre bien et mal, questionnent avec une ambiguïté tenace les valeurs de l’Amérique. À moins que Cry Macho ne soit tout simplement la suite de La Mule sorti en 2018, dans lequel le réalisateur campait un ancien vétéran acceptant de transporter de la drogue pour un cartel mexicain afin d’aider sa famille, l’un de ses énièmes alter-égos fictifs. On vous laisse procéder au jeu des sept erreurs entre les deux scénarios, dont personne ne niera les échos évidents.
Image : Copyright Warner Bros. France