En dix émissions diffusées sur France culture en 2019, « Matières à penser » passait en revue les questions d’actu qui entourent la médecine, à l’aune du cinéma.
Réfléchir sur les enjeux de société contemporains à travers cinq dialogues sur une même thématique déclinés chaque jour de la semaine, parfois en partant d’œuvres d’art, c’est exactement le principe de l’émission de radio « Matières à penser » sur France Culture. Cette semaine, en partenariat avec Le Quotidien du médecin, le programme s’intéresse aux questions et aux enjeux soulevés par les films et les séries sur la médecine.
A chaque jour son sujet pour raisonner : la formation des médecins en s’appuyant sur Hippocrate (le film et la série) de Thomas Lilti, le clonage à partir de la dystopie Ces garçons qui venaient du Brésil de Franklin Schaffner dans lequel le docteur Mengele clone 94 fois Hitler, les autopsies via la série Body of Proof, les représentations de la folie grâce à Vol au dessus d’un nid de coucou de Milos Forman et la médecine humanitaire pour le dernier numéro diffusé aujourd’hui à 22h15.
Revenons sur le premier épisode « Devenir médecin », avec Djillali Annane, doyen de la faculté de médecine Simone Veil, et Franck Nouchi, médecin, ancien directeur des Cahiers du cinéma et médiateur au journal Le Monde. Ils échangent notamment autour du dossier brûlant de la réforme annoncée par le gouvernement sur la formation des médecins. Une réforme dictée par des problématiques réelles (burn out, services d’urgence, médecins étrangers…) déjà soulevées par le film Hippocrate en 2014 : « Ce qui m’a plu dans le travail de Thomas Lilti c’est qu’il sait parfaitement de quoi il parle, et pour cause : il a été médecin. Il adopte une approche extrêmement humaine de ses sujets et il y a quelque chose de pédagogique dans ses films. Le film aborde assez bien un certain nombre de problèmes d’éthique auxquels sont confrontés les médecins de manière quotidienne (l’erreur médicale, les conditions de travail, le manque de personnel, le droit de mourir dans la dignité, etc) », explique Franck Nouchi. Une vision que ne partage pas tout à fait Djillali Annane : « Ce sont tout de même des situations caricaturales qui sont devenues rarissimes aujourd’hui. »
Pour en apprendre davantage sur notre système de santé et les représentations qu’en a fait le cinéma, vous pouvez cliquez ici.
Image : Hippocrate de Thomas Lilti – Copyright Le Pacte