En salles les 8 et 15 juillet, Chained et Beloved de Yaron Shani offrent un double-regard sur la société israélienne et ses faux semblants.
Dix ans après Ajami, un implacable thriller sur fond de conflit israélo-palestinien, l’Israélien Yaron Shani choisit la sphère domestique pour taper encore une fois là où ça fait mal. Avec une lucidité qui fait parfois froid dans le dos, il signe un fascinant diptyque oscillant entre ombre et lumière.
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Dans Chained (en salles le 8 juillet), il s’intéresse aux mécanismes de la violence masculine en tirant le portrait de Rashi, un flic mis à pied à la suite d’une enquête interne menée par la police de Tel-Aviv. Celui-ci voit son couple avec Avigail, une infirmière qui a eu un enfant d’une première union et qui est enceinte, péricliter. C’est sur cette dernière, ainsi que sur les femmes qu’elle rencontre et qui vont l’ouvrir à d’autres horizons, que Yaron Shani fixe son regard dans Beloved (en salles le 15 juillet). Alternant les points de vue, Shani joue sur les temporalités : la fulgurante descente aux enfers de Rashi contraste avec l’éveil progressif, ample et solaire d’Avigail. Un jeu de miroir qui en dit beaucoup sur les faux-semblants de la société israélienne, partagée entre une politique sécuritaire et une grande soif de liberté.
: Art house (1h52 et 1h48)
sorties les 8 et 15 juillet
Image : © Nizan Lotem & Shai Skiff