Critique: « Amazing Grace. Aretha Franklin »

Janvier 1972. La reine de la soul, Aretha Franklin, enregistre, à l’âge de 29 ans, un album de gospel, Amazing Grace, face au public d’une petite église du quartier noir de Watts, à Los Angeles. Sydney Pollack, sur commande de la Warner, immortalise ces deux soirées, mais le projet est abandonné à cause d’un invraisemblable couac:


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Janvier 1972. La reine de la soul, Aretha Franklin, enregistre, à l’âge de 29 ans, un album de gospel, Amazing Grace, face au public d’une petite église du quartier noir de Watts, à Los Angeles. Sydney Pollack, sur commande de la Warner, immortalise ces deux soirées, mais le projet est abandonné à cause d’un invraisemblable couac: le réalisateur n’a pas pensé à synchroniser le son et l’image… Des années plus tard, Alan Elliott, un producteur américain obstiné, les récupère et les monte, puis signe un accord avec les ayants droit de la chanteuse après sa disparition en 2018 et sort enfin ce documentaire exalté, duquel émane une atmosphère mystique. La démarche timide de la chanteuse lorsqu’elle monte sur scène pour rejoindre ses choristes en tenues scintillantes et le charismatique révérend Cleveland est trompeuse: Franklin se métamorphose vite en bête de scène. Le public est en transe, les corps exultent au son de sa voix explosive – même Mick Jagger, leadeur des Rolling Stones et bulldozer scénique, s’agite sur son siège. Le récent miracle qui a fait renaître ce film mort-né se fond alors avec celui du passé, et on est éblouis devant cette idole touchée par la grâce.

Amazing Grace. Aretha Franklin de Sydney Pollack et Alan Elliott (1h27), sortie le 5 juin.
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