« Dans un jardin qu’on dirait éternel » de Tatsushi Ōmori : un portrait intimiste entre tradition et nouvelles vibrations

Le Japonais Tatsushi Ōmori poétise le rituel inaliénable de la cérémonie du thé dans ce film aussi rigoriste qu’empreint d’une profonde tendresse. Dans le Japon des années 1990, Noriko, étudiante indécise, accompagne sa cousine Michiko au cours de Mme Takeda – la grande Kirin Kiki, dans son dernier rôle au cinéma avant son décès en


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Le Japonais Tatsushi Ōmori poétise le rituel inaliénable de la cérémonie du thé dans ce film aussi rigoriste qu’empreint d’une profonde tendresse.

Dans le Japon des années 1990, Noriko, étudiante indécise, accompagne sa cousine Michiko au cours de Mme Takeda – la grande Kirin Kiki, dans son dernier rôle au cinéma avant son décès en 2018 –, professeure intransigeante de l’art du thé. Le déploiement si singulier du récit, embrassant la précision des gestes et la répétitivité des exercices à mesure que les deux jeunes femmes s’initient, distille une telle pesanteur que l’on ressent physiquement l’exigence de la pratique.

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Au-delà du tableau certes saisissant de cette tradition, le cinéaste pénètre l’intériorité de Noriko avec une rare acuité et, au rythme des saisons, il donne à voir l’éclosion de cette femme-enfant. Plus qu’un épanouissement individuel, Tatsushi Ōmori filme l’abandon de Noriko aux vibrations du monde – du ruissellement de l’eau aux gouttes de matcha pendues à son bol. Du minimalisme de la mise en scène, il tire pourtant ce qu’il y a de plus dense : le portrait d’une femme qui, à force de passion et d’apprentissage, trouve un sens à sa vie.

: de Tatsushi Ōmori, Art House (1 h 40), sortie le 26 août

Image : © Art House