Trois questions à Jeanne Balibar pour « Merveilles à Montfermeil »

Qu’est-ce qui vous a incitée à inventer ce récit à Montfermeil plutôt qu’ailleurs ? Je suis attachée à cette ville qu’une amie m’a fait découvrir il y a des années. Depuis la mort tragique de Zyed Benna et Bouna Traoré et les incidents de 2005, on en garde une fausse image. Les gens sont laissés dans


Qu’est-ce qui vous a incitée à inventer ce récit à Montfermeil plutôt qu’ailleurs ?

Je suis attachée à cette ville qu’une amie m’a fait découvrir il y a des années. Depuis la mort tragique de Zyed Benna et Bouna Traoré et les incidents de 2005, on en garde une fausse image. Les gens sont laissés dans la misère, alors qu’il y a une incroyable richesse humaine. 

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Il y a dans le film une variation entre les couleurs pastel et pop. Pourquoi ce choix ?

J’ai voulu faire une sorte de comédie musicale à la Jacques Demy, sauf qu’au lieu de réenchanter le réel par l’artifice on le réenchante en déplaçant le regard. Pas besoin, par exemple, de repeindre des portes en bleu et rose. Il suffisait de filmer une grue de chantier bleu tapant.

Comme dans certains shows anglo-saxons, vous transformez un milieu barbant en univers barré.

J’ai fait ce lien après avoir fini l’écriture du film. Ça ne m’a pas étonnée. J’adore la série américaine Parks and Recreation et l’humour anglais des Monty Python. J’avais d’ailleurs demandé à Emmanuelle Béart de regarder en boucle leur sketch « The Ministry of Silly Walks »

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