Le septième film du réalisateur sera inspiré de sa propre enfance dans une école du Queens, et on y croisera notamment Donald Trump et son père.
Cate Blanchett n’est jamais là où on l’attend. Alors que l’on a appris qu’elle pourrait interpréter la sirène Lilith dans l’adaptation cinématographique du jeu post-apocalyptique Borderlands(un choix audacieux et inattendu), Variety rapporte que l’actrice sera aussi la vedette du nouvel opus très mystérieux de James Gray, Armageddon Time.
Un projet en partie autobiographique, qui se déroulera dans le Queens des années 1980, ville natale de James Gray. Le film s’inspirera de la jeunesse du cinéaste à la Kew-Forest School, une école privée qui comptait parmi les membres de son administration le promoteur immobilier Fred Trump, père de Donald Trump. La directrice de l’école devrait être un personnage central de l’histoire – reste à savoir si Cate Blanchett reprendra ce rôle, ou bien celui de la mère du héros principal.
À LIRE AUSSI >> La drôle de masterclass de James Gray à la Cinémathèque
Dans une interview donnée en septembre 2019 aux Inrockuptibles, James Gray en avait dévoilé davantage sur Armageddon Time, entièrement basé sur son scénario original, et dont le tournage n’a pas encore pu débuter à New-York en raison de l’épidémie du Covid-19 :
« Le titre vient d’une chanson des Clash, ce sera un film très personnel. Je suis en plein milieu de l’écriture en ce moment. J’espère commencer le tournage juste après l’opéra, mais je doute que cela se passe de façon aussi fluide. Il y sera effectivement question de la famille Trump, père et fils. Ce sera un film politique, dans le sens où il explorera les raisons qui ont amené les Etats-Unis dans la situation dans laquelle nous sommes aujourd’hui. Le film (…) se déroulera dans une école privée où la place accordée à la religion, à la couleur de peau et à l’origine sociale était radicalement différente de l’école publique que je fréquentais par le passé. Comme je l’ai dit l’an dernier, Trump est pour moi un imbécile dangereux. C’est aussi ma responsabilité en tant qu’artiste de m’intéresser à la société qui a permis à un tel homme d’arriver à la tête du plus puissant État du monde. »
Bonus : notre supercut sur les références cinématographiques de James Gray