Décryptage: Qui pour représenter la France aux Oscars?

Le CNC a décidé de modifier la procédure de sélection du film français concourant à l’Oscar du meilleur film étranger, afin d’augmenter les chances de victoire du cinéma hexagonal lors de la prochaine cérémonie des Oscars, le 9 février prochain. Neuf. C’est le nombre d’Oscars du meilleur film étranger remportés par un long métrage français. À


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Le CNC a décidé de modifier la procédure de sélection du film français concourant à l’Oscar du meilleur film étranger, afin d’augmenter les chances de victoire du cinéma hexagonal lors de la prochaine cérémonie des Oscars, le 9 février prochain.

Neuf. C’est le nombre d’Oscars du meilleur film étranger remportés par un long métrage français. À cela s’ajoutent trois prix honorifiques avant 1957, date à laquelle cette distinction a été intégrée à la Compétition officielle. La dernière fois que l’Hexagone l’a emporté, c’était en 1993, avec Indochine de Régis Wargnier. Depuis, si la France, qui est le seul pays à envoyer un candidat chaque année, parvient régulièrement à placer un de ses films parmi les cinq nommés, elle repart toujours bredouille. L’année dernière, La Douleur d’Emmanuel Finkiel n’a pas fait exception – le film n’a d’ailleurs même pas figuré parmi les neuf présélectionnés. Le CNC, dans un souci de renforcement de « la compétitivité de la France » – comme l’a expliqué, dans un communiqué en juillet dernier, sa présidente d’alors, Frédérique Bredin – a donc décidé de procéder à quelques changements, à commencer par le comité de sélection.

Depuis 2016, il était composé de quatre membres fixes (le président de la commission Avance sur recettes, le délégué général du Festival de Cannes, le président de l’académie des César et le président d’UniFrance) et de trois membres tournants (des professionnels du cinéma désignés par le ministre de la Culture). Trois des membres fixes sont maintenus (exit le président de la commission Avance sur recettes), auxquels s’ajoutent six professionnels : deux cinéastes, deux producteurs et deux vendeurs internationaux, désignés chaque année par le ministre de la Culture sur proposition du CNC. Les règles d’éligibilité ont aussi été assouplies. Jusqu’à présent, pour être désignée, une œuvre devait être sortie en salle en France entre le 1er octobre et le 30 septembre de l’année précédente. Désormais, l’organisation de sorties techniques (soit de sept jours consécutifs) avant le 30 septembre pourra être autorisée pour les titres dont la sortie «en grande pompe» est prévue plus tard. Alors, qui sera notre champion 2020? Réponse dans les deux dernières semaines de septembre.

Illustration: ÉMILIE GLEASON