César 2022 : trois épisodes de la soirée à retenir

Hier soir se déroulait à l’Olympia la 47e cérémonie des César, qui a consacré « Illusions perdues » de Xavier Giannoli — le film y a raflé sept prix. On revient sur trois temps forts de l’événement.


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L’hommage de Xavier Dolan à Gaspard Ulliel 

La cérémonie d’hier a été dédiée à la mémoire de Gaspard Ulliel, . Son ami et collaborateur Xavier Dolan — ils avaient notamment travaillé ensemble sur Juste la fin du monde (2016) du cinéaste québécois — a naturellement pris la parole pour lui rendre hommage, sous la forme d’une lettre poétique.

« Je ne suis pas venu ici parler de la carrière de Gaspard Ulliel. Je pourrais dresser la liste de faits d’arme et d’exploits brillants, de passages étoilés parmi les stars de la Riviera (…), mais quel effet lénifiant pourraient bien avoir ces choses-là sur la plaie béante de son départ ? » Louant l’élégance de l’acteur, il a aussi raconté qu’il l’avait imaginé dans rôle d’un ange dans un film qu’il n’a jamais réalisé. Préparez bien vos mouchoirs avant de lancer la vidéo ci-dessus.

Le discours de Valérie Lemercier, sacrée meilleure actrice pour Aline

La truculente Valérie Lemercier a su comme personne (à part peut-être ce fou-fou de Vincent Lacoste, également brillant) détendre l’atmosphère, grâce à un discours de réception hyper drôle, où il est question de sa mère (qu’elle appelle « mère-grand »), fan de l’émission Affaire conclue de Sophie Davant. Pourquoi parler d’elle ? Parce que c’est la première fois où cette dernière a aimé sa fille dans un film. Elle a conclu son savoureux discours sur une alléchante nouvelle : la préparation d’un biopic sur Martine Aubry. On t’aime bien, Valérie. 

Cate Blanchett émue 

Carol de Todd Haynes, Blue Jasmine de Woody Allen… La carrière de Cate Blanchett a de quoi faire rêver. L’actrice australo-américaine a reçu hier, des mains d’Isabelle Huppert, un César d’honneur pour l’ensemble de ses rôles. « J’ai toujours admiré la facilité du cinéma français à être aimé de son propre public. Ce n’est pas toujours le cas, y compris dans mon pays natal, l’Australie. » Louant l’audace formelle du cinéma français (cocorico), l’actrice fougueuse a confié qu’Un condamné à mort s’est échappé (1956) de Bresson, découvert à l’âge de 12 ans, avait été l’un de ses plus gros chocs cinématographiques. Vive Cate.