Un an et demi après la mort de Jiří Menzel, Malavida Films rend hommage au cinéaste, en ressortant trois de ses films, actuellement en salles. Figure de proue de la Nouvelle Vague tchécoslovaque (avec Vera Chytilova, Milos Forman ou encore Ivan Passer), il a construit sur plusieurs décennies une filmographie à la fois poétique, drôle et libertaire, qui n’a pas tardé à se faire remarquer : en 1967, son film Trains étroitement surveillés est récompensé de l’Oscar du meilleur film étranger.
AMOUR, GUERRE ET FRUSTRATION
C’est d’ailleurs l’un des trois films que Malavida ressort, en plus d’Une blonde émoustillante (1981) et Alouettes, fil à la pattes, Ours d’or à la Berlinale en 1990. Si ces trois films ne racontent évidemment pas les mêmes histoires, il s’en dégage des points communs. Il y est question de frustration, d’amour peu conforme ou de rancœur secrète, sur fond de conflit politique plus large (un thème qui renvoie directement aux souffrances de son pays).
Cinéaste courageux, Jiří Menzel aurait pu quitter comme nombre de ses collègues réalisateurs son pays lors du Printemps de Prague. Il a pourtant décidé de rester, de raconter la guerre et la censure soviétique au fil d’une filmographie forte, engagée mais non dénuée d’humour, qu’il semble nécessaire de redécouvrir aujourd’hui.
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