Michel a 50 ans, deux enfants (dont un bébé), mais son immaturité, son look d’anar hirsute et tatoué, sa manière de systématiquement parler en verlan ainsi que sa fâcheuse habitude de squatter les soirées de son fils ado lui donnent des airs de sale gosse survolté. Cet ancien toxico, célibataire et sans emploi, décide de reprendre sa vie en main…
Prolongement du court Beautiful Loser (2018), Les Héroïques (présenté en Séance spéciale à Cannes cette année) rend palpables les grouillements intérieurs de cet antihéros au visage creusé par les excès, incarné avec beaucoup de talent et d’humour par François Créton, plutôt habitué à faire du doublage d’animation, et qui cosigne ici le scénario, en partie inspiré de sa vie.
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Décors urbains, rugissement des motos, cadrages serrés… Le côté fiévreux de la mise en scène est adroitement contrebalancé par une grande attention portée aux témoignages tourmentés de l’entourage de Michel (un père taiseux et malade, joué par Richard Bohringer, qui tente de renouer avec son fils ; des membres des Alcooliques anonymes), dont la noirceur est finalement dissipée grâce au pouvoir du collectif. On adhère sans modération.
Les Héroïques de Maxime Roy, Pyramide (1 h 39), sortie le 20 octobre
Image (c) Copyright Pyramide Distribution