Marre des éternels marathons Twilight et True Blood? Voilà un film serbe qui risque de bousculer, dans la même lignée que Thirst ceci est mon sang de Park Chan-wook (2009) ou encore Only Lovers Left Alive de Jim Jarmusch (2013), le mythe un peu éculé du buveur de sang nocturne. Pour son premier film en tant que réalisateur, l’acteur Branko Tomović (vu dans les séries Alerte Cobra et Dogs of Berlin) signe un film de genre glacial, qui sera représenté au Marché du film de Cannes par la société française Reel Suspects.
D’après le premier trailer du film, Vampir promet de mélanger folklore traditionnel, réflexion sur les coutumes serbes, et purs codes du film d’horreur, hémoglobines et esthétique gore à l’appui. On y suit l’histoire d’Arnaut (joué par Tomović lui-même), qui après avoir été témoin d’un crime à Londres cherche à se réfugier dans un endroit secret, et se voit offrir un emploi par l’impitoyable Vesna (Gorica Regodić) : s’occuper d’un cimetière dans un petit village isolé de Serbie.
Il commence bientôt à avoir des visions cauchemardesques et reçoit fréquemment la visite d’une mystérieuse femme âgée, Baba Draga (Eva Ras), qui guide Arnaut dans les ténèbres. Seul le prêtre du village (Joakim Tasić) semble vouloir le mettre à l’abri des sinistres intentions des villageois.
« Notre film s’inspire de ces premiers mythes, superstitions et éléments folkloriques qui ont entouré les premiers vrais cas de vampires en Serbie au début des années 1700 », explique Tomović à Cineuropa. « Le film sert aussi d’allégorie pour parler d’un enfant immigré, qui a été élevé à l’étranger et qui revient dans le pays de ses ancêtres, où il est confronté aux habitudes, aux traditions et au mode de vie locaux, qui sont difficiles à accepter au début. »