Cet article a été mis à jour le 27/10.
La bande-originale d’un film de Wes Anderson, c’est comme une pochette-surprise remplie de bonbons dont on ne connaît pas encore le goût, mais qui s’annonce explosive. Comme à peu près tout dans son cinéma, tout est affaire d’architecture, de contrastes habilement orchestrés. La musique chez Wes Anderson est une affaire d’écart entre un grand classicisme et une modernité plus pop, des compositions raffinées et des tubes planétaires.
The French Dispatch (en salles ce 27 octobre) ne déroge pas à la règle. FilmMusicReporter a dévoilé la soundtrack intégrale, et devinez quoi? On y croise aussi bien Charles Aznavour qu’Ennio Morricone, ce qui promet un rendez-vous musical plutôt international et éclectique.
Pour mieux comprendre la cohérence de cette BO, rappelons que The French Dispatch, qui a été tourné à Angoulême, a été pensée comme une « une lettre d’amour aux journalistes », et se déroule « dans les bureaux de correspondants d’un journal américain situés au cœur d’une ville française imaginaire du 20ème siècle » pour redonner « vie à une collection d’articles publiés par le magazine The French Dispatch ».
Ce qui explique la french touch particulière de la musique du film. On y croisera Chantal Goya et son titre Tu M’as Trop Menti, mais aussi Adagio de Georges Delerue, qui n’est autre que le compositeur fétiche de François Truffaut, avec qui il a travaillé sur La peau douce, Jules et Jim, Le Dernier métro...
Justement : Wes Anderson a demandé à ses acteurs d’étudier sur le tournage les films de la Nouvelle Vague, dont ceux de Jean-Luc Godard, Henri Georges Clouzot et… François Truffaut bien-sûr. Comme quoi, pas de hasard chez ce cinéaste-cinéphile.
En consultant la liste complète, vous trouverez aussi la musique originale du film, composée par Alexandre Desplat, qui a déjà signé les musiques de The Grand Budapest Hotel, The Fantastic Mr. Fox, Isle of Dogs et Moonlight Kingdom. Des morceaux instrumentaux qui côtoieront des standards internationaux tels que I’ve Seen That Face Before de Grace Jones, Aline de Jarvis Cocker et After You’ve Gone de Gene Austin, Candy And CoCo. Un juke-box alléchant à consommer sans hésitation.
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