Vous étiez adolescents au milieu des années 1990, quand NTM a surgi en France. Comment cette musique vous est-elle parvenue ?
Katell Quillévéré : C’était un moment où les rappeurs étaient des stars. Notre génération a grandi avec ce rap populaire, pas du tout underground, qui s’inscrivait dans la continuité du rock, du punk rock, et portait l’héritage d’une chanson française contestataire. Cette musique nous a percuté à travers ce qu’elle donnait à entendre des maux de la société.
Hélier Cisterne : Il y avait quelque chose de très fort dans les paroles de rap à cette époque, une poésie cryptée de références qui donnait envie de creuser pour déchiffrer ce qu’ils voulaient dire. Et puis le hip-hop, ça a toujours été la radio du ghetto, celle de tous les opprimés.
D’où vient votre désir de mettre en récit les origines du hip-hop ?
K.Q : Avec Hélier, on s’est rencontré à 20 ans, à la fac de cinéma et de philosophie de Saint-Denis. Chacun a eu son parcours de réalisateur, mais on pense à faire quelque chose ensemble sur NTM depuis dix ans. En parallèle, il y a eu une rencontre avec Kool Shen [de son vrai nom Bruno Lopes, cofondateur de NTM avec Didier Morville, alias JoeyStarr, ndlr] pour mon long métrage Réparer les vivants [sorti en 2016, ndlr]. Je l’avais trouvé formidable dans Abus de faiblesse (2013) de Catherine Breillat. On s’est lié d’amitié, au point de lui demander : « Pourquoi est-ce qu’il n’y a jamais rien eu autour de votre groupe, NTM ? » En fait, tous les projets étaient restés inaboutis. On a tout de suite senti qu’il avait confiance en nous, qu’il voulait que quelque chose se fasse.
Davantage qu’un biopic de NTM, la série est un portrait collectif, une histoire des forces qui gravitent autour du groupe et a permis son émergence. Qu’est-ce qui a motivé cette approche ?
H.C : NTM est emblématique car ils ont débarqué comme une planète extraterrestre en France, où il n’y avait pas ce terreau de musique noire qui a permis l’éclosion du hip hop aux Etats-Unis. Le groupe est un point de départ pour retracer cette collision, cette rupture. En même temps, on ne voulait pas caricaturer ce qu’a été le hip hop au début, c’est-à-dire un truc perçu par la majorité comme une bizarrerie. Pour ça, on s’est intéressé à la façon dont les gamins français ont spécifiquement intégré ce monde par la danse – là où aux Etats-Unis, c’était les rappeurs qui étaient mis en avant, par exemple Afrika Bambaataa [DJ américain, fondateur de l’Universal Zulu Nation, destinée à promouvoir une prise de conscience hip hop, ndlr.]
K.Q : Traverser l’histoire du mouvement de cette façon-là rendait la série plus riche. NTM est le seul collectif français qui a traversé le hip hop dans toutes ses disciplines, dont les membres ont d’abord été danseurs, graffeurs puis rappeurs. Ils incarnent de façon géniale la transdisciplinarité méconnue du hip hop.
H.C : Notre attitude, c’était de regarder la vie de gamins de cette époque, d’observer des amitiés post ado, parmi lesquels allait arriver NTM, sans que ce soit prévu. Deux d’entre eux ont une personnalité très romanesque : l’un a envie de fuir un père violent, l’autre ne sait pas comment arrêter une carrière de sportif, est enraciné dans son quartier natal. Mais est-ce qu’à la fin, on est sûrs que ce sont eux qui vont être mythiques ? Ça, c’est seulement l’histoire qui le raconte. Peut-être qu’à la fin de la série, le spectateur se dira : « Tiens, en fait Vivi, Daniel, les Assassins sont tout aussi importants pour la postérité. »
« On culpabilise les jeunes en leur demandant ce qu’ils veulent. Nous, on essaye de montrer qu’on se construit d’abord en refusant. »
D’ailleurs, seuls les deux derniers épisodes s’attardent sur l’ascension du groupe, comme si l’intérêt résidait dans le pré-NTM. Vous vouliez construire une anti-success story ?
H.C : Ça peut être très intéressant de raconter le parcours de gens confrontés au succès, mais ce n’était pas notre sujet. Il fallait saisir l’ADN de NTM. La façon dont ils sont « sortis de la cave », comme ils disent. Notre série raconte d’abord quelque chose d’une identité adolescente en construction : on culpabilise les jeunes en leur demandant ce qu’ils veulent, comme s’ils pouvaient le savoir… Nous, on essaye de montrer qu’on se construit d’abord en refusant, en évitant des choses, autant qu’en poursuivant ce qui nous touche.
Vous montrez que le hip hop est aussi le résultat d’accidents – par exemple un sample qui se créé à cause d’une conserve balancée sur une fenêtre. Pourquoi cette attention portée à l’anecdote ?
K.Q : Les accidents, la fragilité du parcours, l’espèce de fantaisie et de folie qui les anime… Il fallait être fidèle à cet état d’esprit qui était le leur. On a foi en cette idée que l’histoire est hasardeuse, qu’elle tient à un fil, à une rencontre. Et que la narration peut fébrilement se construire sur ce terrain de l’intime, de l’inconnu.
H.C : C’est sans doute ce qui a fait leur force et leur succès. Être eux-mêmes tout explorant la banque, l’armée, les drogues, les petits boulots… Les mecs de NTM n’avaient pas peur de se casser la gueule, de faire demi-tour, parce qu’ils avaient des convictions. C’est surtout vrai pour Bruno. Il a ce côté surinvesti, exigeant, au point de ne pas se préoccuper de renvoyer une image de caïd. A côté, Didier, au prisme de ce que nous ont raconté ses proches, c’était un gamin qui avait un truc exceptionnel, hors norme. C’est un électron libre, qui trouve le moyen de s’échapper, mais pas pour aller traîner au pied de l’immeuble d’à côté et tourner en rond.
Votre façon de filmer les ados évoque des shows comme Malcolm, pour l’humour teenage. C’est une référence qui vous parle ?
K.Q : Tout à fait ! C’est une série culte qu’on adore. D’ailleurs il y a une référence claire à Malcolm, dans cette séquence où Didier téléphone à Bruno alors qu’il est à l’armée. L’idée est venue de nos scénaristes [Vincent Poymiro, David Elkaïm Laurent Rigoulet et Raphaël Chevènement, ndlr] avec qui on a bâti l’architecture de la série. Il y a aussi un côté Freaks and Geeks [sitcom créée par Paul Feig, ndlr] et Les Apprentis de Pierre Salvadori.
On pense aussi au cinéma anglais des années 1980, désenchanté dans son propos social mais aussi très drôle.
H.C : Notre sujet offrait un art de la vanne, de la répartie, qui permettait de contourner le misérabilisme. Tout ça nous a ramené vers un cinéma réaliste anglais à la Full Monty [film de Peter Cattaneo dans lequel des ouvriers au chômage montent un spectacle de strip-tease, ndlr], qui n’évince pas la douleur mais la prend par le versant du rire pour désamorcer sa fatalité. On s’est dit : ce n’est pas parce ce sont des héros populaires qu’on va leur mettre une caméra à l’épaule type documentaire, ou au contraire les brimer avec une machinerie ultra sophistiquée alors qu’ils improvisent la plupart du temps. Mais il fallait raconter les moments de quintessence des personnages, retranscrire le vertige des premières fois, comme quand Daniel est en transe quand il mixe. Sans tomber dans le fétichisme vintage, on a travaillé le grain de l’image pour éviter d’avoir un regard clinique sur l’époque, de faire évoluer le filtre des années 80 vers les années 90 avec quelque chose de plus vidéo, de plus saillant et métallique.
K.Q : Les débuts de Ken Loach sont clairement une référence ! On ne voulait pas non plus faire une série qui se pose comme une critique de ce qu’est la convention sérielle. On aime le rythme, le romanesque prenant, sans recul. Stylistiquement, on préfère les formes qui te plongent dans l’histoire, plutôt que celles qui se montrent. De façon générale, on croit beaucoup au naturalisme, qui est bizarrement peu utilisé dans la série, où il y a un lâchage esthétique « formalo ». Par exemple La maison des bois de Maurice Pialat (1971), c’est une esthétique incroyable, mais c’est une esthétique du non signifiant, qui frôle le réalisme fantastique. Cette esthétique a à voir avec une éthique : au service de quoi se met le cinéma ? Qu’est-ce que le fond dit à la forme ?
« Suprêmes » : un biopic incandescent sur NTM
Vous avez rencontré tous les protagonistes de l’époque. Comment ça s’est passé ?
K.Q : Cette histoire n’est pas la nôtre, il fallait être capable d’une grande humilité et capacité d’écoute. On a donc rencontré toutes les personnes encore vivantes qui ont un personnage dans la série. Ce sont des dizaines d’heures d’entretiens avec Kool Shen, Joey Starr, Dee Nasty, Solo d’Assassin, le DJ Franck Loyer surnommé DJ S, Yazid Aït, le meilleur ami de Didier, Franck Chavelier, des gens de l’industrie musicale… On a été très loin dans l’exigence documentaire. Cette matière, on l’a rédigée, retravaillée au dictaphone, digérée avec nos scénaristes, pour qu’elle devienne la matrice de la série.
Vous avez presque fait un travail d’enquête.
H.C : Oui, on a passé beaucoup de temps à confronter les scénarios, les versions. Par exemple, Franck Chevalier, à l’époque attaché presse de Jean-Paul Gaultier et manager de NTM qui vivait avec Nina Hagen [chanteuse allemande punk, qui propulse la carrière du groupe en les invitant sur la scène de l’émission Mon Zénith à moi sur Canal+ en 1990, ndlr], c’est un mec à qui on a raconté toutes les scènes. On posait beaucoup de questions de détails : comment ils dealaient ? Comme se comportaient-ils ? On s’est rendu compte qu’aucun de nos a priori n’était bon : tel personnage se droguait mais n’avait jamais fumé une clope, un autre s’habillait en jogging contrairement aux apparences. Les détails les plus inattendus ont fait le sel de la mise en scène. Si on n’avait pas questionné Daniel [Dee Nasty, premier DJ à avoir enregistré un album de rap en France, connu pour son émission Deenastyle sur Radio Nova et ses sessions de free jams à La Chapelle, où il rencontra les futurs NTM pour qui il mixera plus tard, ndlr] sur le lieu d’enregistrement de son premier album par exemple, on n’aurait jamais déniché ce détail fabuleux du studio improvisé à la campagne, du coq, des bottes de paille.
K.Q : Grâce à Yazid Aït, meilleur ami de Didier, on a visité et tourné dans la Cité Allende de Saint-Denis. Tous les décors sont vrais : la résidence de Bruno est celle où il a grandi, les fenêtres par lesquelles ils passent sont les vraies fenêtres de leur appartement.
H.C : Cette immersion spatiale raconte aussi le prisme de la question sociale, essentielle pour nous. Qu’est-ce que ça veut dire, partir de rien, pour ces héros populaires ? Est-ce qu’il y avait de la musique chez eux, comment ils ont trouvé leur identité vestimentaire ? Tout le style de NTM part du bain social, culturel dans lequel chacun baigne. C’est ce qui nous a permis de faire nos choix dans la matière des souvenirs, pour aller vers quelque chose de politique.
A ce propos, vous évoquez la mort de Malik Oussekine et les émeutes de Vaulx-en-Velin de façon indirecte, par le biais d’une annonce télévisée. Pourquoi ?
H.C : Didier et Bruno savaient qu’un étudiant était mort, mais ils n’ont pas assisté aux manifestations, ce milieu étudiant et parisien n’était pas le leur. Parfois, les personnes impliquées n’ont rien vécu directement de plus que nous. Mais il y a quelque chose qui irradie, qui fonctionne à la mystification, au fantasme. Didier et Bruno prennent conscience à ce moment-là qu’un racisme diffus commence à se manifester de façon virulente, politique, systémique. Ces émeutes, c’est une petite musique de fond – pour beaucoup, la mort d’Oussekine n’est qu’une info à la télé, médium roi à l’époque. Mais pour Bruno et Didier, cette petite musique devient insupportable. Alors ils commencent à l’amplifier, la faire entendre dans leurs textes.
K.Q : Diffuser cette info au milieu d’un chantier ouvrier, c’est mettre Bruno au milieu de travailleurs d’origine immigrée, dont Oussekine est potentiellement le fils, ce qui charge la scène d’une émotion particulière. On ne voulait pas non plus plaquer un discours politique qui serait le nôtre. Il fallait que cette dimension infuse de l’intérieur, en respectant la manière dont nos personnages ont digéré les événements.
H.C : C’était beaucoup plus fort d’imaginer Didier seul dans ce café, désarmé face à cet album qu’il doit faire, et d’entendre les émeutes de Vaulx-en-Velin comme un écho. Quelque chose se met à faire sens symboliquement : ce ne sont plus seulement des gens qui racontent leur vie, mais qui saisissent intuitivement ce qui est grand, dans l’air du temps.
« Les figures féminines sont apparues tout de suite comme une incarnation géniale de l’époque »
Lady V, sa mère Patricia, la mère de Kool Shen… Donner une place à ces figures féminines fortes était aussi une façon d’évoquer la misogynie du milieu hip-hop ?
K.Q : Il était impensable de passer trois ans sur un projet sans personnage féminin. Mais l’histoire officielle du hip hop contient très peu de filles, et aucune d’elles n’en a fait son métier après les années 90. On a donc cherché dans la vie de nos héros des figures féminines, et elles sont apparues tout de suite comme une incarnation géniale de l’époque, des problématiques genrées, de la misogynie d’une industrie musicale qui ne donnaient les moyens de réussir qu’aux garçons. On ne voulait pas mentir sur l’époque, leur donner une place qu’elles n’avaient pas, par souci de vérité historique. Mais plutôt raconter leurs dilemmes, qui sont un miroir tendu à aujourd’hui. Prenez Patricia, la mère de Lady V : c’était une mère célibataire, la seule femme noire à travailler dans une maison de disques. Elle voit sa fille grandir dans ce milieu-là, avec la peur qu’elle ne trouve pas sa place. Cette ambivalence était riche. Vivi [Lady V, pionnière du graff et danseuse, compagne de Kool Shen pendant dix ans, ndlr] était une légende urbaine, elle n’avait pas attendu Kool Shen pour être une artiste. Après, la série affronte la façon dont elle a géré ses ambitions personnelles en prise avec son histoire d’amour.
H.C : Ce qui est fort, c’est de raconter qui étaient les filles de cette époque, c’est-à-dire « des copines de » aux yeux de l’histoire. D’assumer de les raconter comme telles tout en les faisant s’échapper de ça, parce qu’elles sont en lutte avec les déterminismes. Béatrice [petite amie et soutien indéfectible de Dee Nasty, qui fit un passage remarqué dans le milieu du X, ndlr] est particulièrement géniale dans sa façon de ne pas faire du hip hop : elle pose des ultimatums à Daniel, raconte des trucs hyper forts sur la sexualité, dispose librement de leurs corps. D’une façon générale, les filles de la série donnent de leur corps : ce sont elles les soldats, la « chair à canon » de l’époque, elles en prennent plein la gueule.
K.Q : Pour ce personnage, on s’est inspiré de Catherine Ringer, qui était d’ailleurs amie avec Daniel et Béatrice. Je me souviens qu’elle avait parlé de son expérience dans le porno à la télévision, dans une émission avec Serge Gainsbourg, qui l’avait humiliée. Quand je revois cette archive, je trouve ce comportement ultra choquant. En même temps, il dit à quel point la liberté de parole des femmes faisait peur. Béatrice est un hommage à ce genre de filles là.
La bande-originale mélange des morceaux originaux d’Amine Bouhafa et de titres culte de l’époque. Comment l’avez-vous pensée ?
H.C : Nous avions deux hantises : tomber dans une bande originale hip hop redondante, ou, de l’autre côté, dans du sound design vibrant qui mettrait de la tension artificiellement. La bande-originale fait s’encastrer trois étages de musique. Les morceaux originaux d’Amine Bouhafa [compositeur franco-tunisien qui a signé la musique de , ou plus récemment , ndlr], inspirées des guitares de Hendricks, de Sonic Youth, avec brassage de culture, entre la soul, la funk, l’électro. Les compositions de Dee Nasty, qui a réécrit ses titres de l’époque dans leur style d’origine, parce qu’il n’avait forcément les droits sur les samples. Les années 80, c’est un moment d’âge d’or et d’innocence où les rappeurs pillaient des samples sans demander l’autorisation, et se sont fait traquer plus tard par les ayant droits. Mais nous avons aussi ressuscité certains morceaux et freestyles inédits. Histoire vraie : le premier morceau joué par NTM sur scène dans la série n’a pas été enregistré et a disparu des mémoires. Le rappeur des Psykopat, Reak, ancien membre de NTM, a réécrit les paroles sous la supervision de NTM, et DJS a fait l’instru pour la série.
NTM fait un retour en force dans la culture populaire, après une période d’indifférence. On pense au biopic Suprêmes d’Audrey Estrougo, sorti fin 2021. Comment l’expliquez-vous ?
H.C : Longtemps, NTM n’a pas parlé de son histoire, parce qu’elle est très affective, puissante et douloureuse pour ceux qui l’ont vécue. Des rivalités, des bandes d’amis fâchés, des succès, des prises de position, des choix éthiques les ont séparés, et ont rendu cette genèse trop complexe à formuler. Aujourd’hui, il y a un retour possible aux origines de ce mouvement, qui est devenu mature, qui a perdu de vue ses origines et a gagné en recul.
K.Q : Le regain vient d’un alignement de planète. La parole se délient du côté de Bruno et Didier, mais en face, il y aussi un goût des jeunes pour l’esthétique 80, dans la danse, le street wear, dans la production de son, dans les textes. Le rap est devenu la nouvelle variété française : Orelsan, Lomepal sont les héritiers de cette chanson française de contestation à la Brel, à la Léo Ferré.
Qu’est-ce que représente « le monde de demain » pour vous ? Que dit-il de notre monde d’aujourd’hui ?
H.C : En faisant la série, on a découvert – et c’est fou -, qu’on ne parlait pas d’un monde révolu. Tout nous ramenait aux violences policières, aux problèmes dans les quartiers, à ce que les filles s’autorisent dans la carrière professionnelle. A la fin, ça nous désespérait presque, cette contemporanéité, cette permanence des événements. Voir à quel point on n’avait pas besoin d’exagérer les situations. Béatrice, sa façon de toucher du doigt au féminisme sans le formuler comme tel, sans en avoir les outils théoriques, ressemble à une fille d’aujourd’hui. Quand on a mis nos acteurs dans la peau de ses jeunes, il y a eu une évidence miraculeuse, comme un retour vers le futur immédiat : on n’aurait pas dit des jeunes vintage, mais des jeunes d’aujourd’hui.
K.Q : On a hyper envie que la jeunesse d’aujourd’hui regarde cette série, parce que NTM est un miroir. Ils ont eu une manière de réinventer le monde, sans attendre que le monde les accepte. Et cette façon de sentir confusément ce qu’on ne veut pas être, de refuser ce que la société propose, c’est un terreau d’espoir et de révolte. On espère donner ça à penser à la jeunesse d’aujourd’hui.
Le Monde de demain de Katell Quillévéré et Hélier Cisterne. Du 10 octobre au 16 novembre sur arte.tv, puis à partir du 18 novembre sur Netflix. Pour découvrir la série, cliquez ici.
Images (c) JEAN-CLAUDE LOTHER