Le documentaire dévoile d’entrée de jeu les deux facettes de la commune de Perkoa, au Burkina Faso. En surface, le soleil cogne et éblouit. En profondeur, les mines d’or baignent dans une obscurité permanente. Les deux mondes communiquent pourtant grâce aux habitants qui travaillent dans ces galeries où coups de pioche et machines se répondent. Parmi ce groupe de vaillants travailleurs, un plus petit gabarit se faufile. Opio, 13 ans seulement, est le plus jeune à descendre les 250 mètres sous terre, là où se trouvent les pépites d’or qui pourraient lui permettre de réaliser son rêve : aller à l’école. Car cette envie a un prix, celui du sacrifice de sa jeunesse insouciante et, plus concrètement, 35000 francs CFA(53 euros)l’année.
La caméra de Simon Panay laisse entrevoir la vie d’Opio, dont les gestes sont encore enfantins mais qui fait déjà face à des dilemmes d’adulte. Jamais l’adolescent ne dévoile vraiment ce qu’il ressent ou pense, mais ses parents et les images le font pour lui :la situation n’est-elle pas inadaptée pour un homme qui ne l’est pas encore ? Sans jamais moraliser, Si tu es un homme esquisse de multiples réponses à cette question
Si tu es un homme de Simon Panay, JHR Films (1h14), sortie le 1er mars