Cette 4e édition débutera sous des atours très politiques, avec Babi Yar. Contexte de l’Ukrainien Sergei Loznitsa, docu d’archives précieux et terrassant sur le massacre perpétré en septembre 1941 par l’armée nazie dans la banlieue de Kyiv, mais aussi avec Flee du Danois Jonas Poher Rasmussen, dans lequel le réalisateur raconte son destin de réfugié afghan vivant au Danemark.
Il ne faudra pas non plus manquer la projection de Ghost Song, qui saisit la rage et l’abandon de deux jeunes âmes esseulées de Houston, pour faire le portrait en creux d’une Amérique peuplée de fantômes, accro aux médicaments. C’est aussi la jeunesse, cette fois-ci madrilène, qui est au coeur du documentaire-fleuve de Jonás Trueba, Qui à part nous, fresque politique et sentimentale tournée sur cinq ans, qui rend hommage à la puissance romanesque de l’adolescence.
« Ghost Song » de Nicolas Peduzzi : le tonnerre gronde
Un de nos grands coups de cœur retrouvera également une place en salles : Toute une nuit sans savoir de l’Indienne Payal Kapadia, qui retrace avec la même force abrasive qu’un Chris Marker une série de manifestations étudiantes contre le système des castes dans son pays.
Au programme également : Cahiers noirs de Shlomi et Ronit Elkabetz, Enquête sur la sexualité de Pasolini, Soy Libre de Laure Portier et Atlantic Bar de Fanny Molins, présenté en avant-première. A l’heure où certains minimisent l’importance du cinéma documentaire, on se range pour notre part du côté de Best of Doc mais aussi de la Berlinale (qui a sacré cette année Sur l’Adamant de Nicolas Philibert, en lui remettant l’Ours d’or) pour dire qu’il est essentiel.
Le programme est disponible en intégralité ici.