Anselmo : J’adore tes podcasts. Comment as-tu eu l’idée ?
C’était pendant le confinement. Je me suis demandé ce que je pourrais faire pour continuer à parler aux gens autrement que sur scène, puisque les théâtres étaient fermés. Et puis j’avais cette idée de vulgariser, c’est-à-dire d’expliquer simplement des trucs. Au début, le podcast était pour les adultes, mais très vite j’ai eu envie de réaliser une version pour les enfants, avec encore plus de blagues de prouts !
Anaïs : Comment choisis-tu les sujets ?
Pour être sûre de partir de zéro et de tout bien expliquer, je privilégie des sujets sur lesquels je ne connais rien ou très peu de choses.
Ans. : Pourquoi as-tu fait un épisode sur comment on fait les bébés ? C’est dégoûtant et aussi très rigolo.
Les adultes sont parfois un peu embêtés quand un enfant leur pose cette question, alors qu’ils savent très bien comment on fait. J’avais envie d’expliquer concrètement et de répondre à cette fameuse question qui embarrasse tant les grands.
Ans. : Oui, comme l’épisode sur la mort. J’aime bien, mais c’est lugubre.
C’est un sujet difficile, très mystérieux, mais qui fait partie de la vie. Beaucoup d’enfants se trouvent désemparés quand un proche meurt. Je trouve ça bien d’en parler sans tabou, même si je conseille d’écouter l’épisode avec un adulte.
Ana. : Qu’est-ce que tu as fait comme études pour tout savoir ?
Justement, je ne sais pas tout, et je fais beaucoup de recherches pour écrire un épisode. Quand j’étais petite, j’étais très forte à l’école, il me suffisait de bien écouter en classe pour avoir de bonnes notes. Ça a marché comme ça jusqu’à la fac. Et puis, je me suis rendu compte que les autres élèves avaient travaillé, alors que moi je m’étais reposée sur mes acquis. Je n’avais pas été très curieuse. C’est pour combler ce manque que j’ai créé ce podcast.
Alexandre : Sur scène, ce sont les spectateurs qui choisissent les thèmes – par exemple, tu donnes le choix entre Raspoutine, Sissi l’impératrice et la Commune –, et tu fais ton sketch en fonction des applaudissements. Comment fais-tu pour te souvenir de tout ?
C’est un sacré boulot ! J’ai un répétiteur qui me fait travailler les textes et m’aide à mémoriser les dates. J’apprends à peu près une page en une heure, et le spectacle fait une centaine de pages. Je dois sans cesse répéter pour faire travailler ma mémoire et ne rien oublier.
Margot : Tu es bretonne et tu as fait un épisode sur les crêpes. Tu as déjà goûté les crêpes tomate, avocat, crème fraîche ?
Non. C’est bon ? Qui fait ça ? L’avocat est chaud ?
M. : Ma grand-mère. Non, elle le met au dernier moment.
Je retourne en Bretagne demain, je vais demander s’ils veulent bien tester cette recette dans ma crêperie !
Petit vulgaire, dès 7 ans
•Vulgaire, tous les mercredis à 19 h jusqu’au 21 décembre à la Comédie de Paris (1 h 20), dès 10 ans
PROPOS RECUEILLIS PAR MARGOT, ANAÏS, ANSELMO ET ALEXANDRE (AVEC CÉCILE ROSEVAIGUE)
Photographie : Ines Ferhat pour TROISCOULEURS