L’histoire du soir : Agnès Varda, corps sensibles
Dans un communiqué datant du 11 mai, les organisateurs du Festival de Cannes – dont la prochaine édition se tiendra du 17 au 28 mai prochain – ont annoncé un changement toponymique pour rendre hommage à la réalisatrice Agnès Varda, figure de proue féminine et féministe de la Nouvelle Vague. La salle du Soixantième, située sur les toits du Palais des Congrès, s’appelait ainsi pour commémorer sa création lors de la soixantième édition du Festival. Elle prend aujourd’hui un nom chargé de symboles et d’émotion.
Agnès Varda, qui fut aussi plasticienne et photographe, a foulé 13 fois les marches du Festival pour présenter ses films en Sélection Officielle (Cléo de 5 à 7, Mur Murs, Ulysse). Lorsqu’elle reçoit la Palme d’Honneur en 2015, qui récompense l’ensemble de sa brillante et iconoclaste carrière, elle évoque « la résistance et l’endurance, plus que l’honneur » et dédie son prix à « tous les cinéastes inventifs et courageux, ceux qui créent un cinéma original, de fiction ou de documentaire, qui ne sont pas dans la lumière mais qui continuent ».
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En 2019, quelques jours après son décès, le Festival lui rendait hommage à travers l’affiche officielle de la 72 édition, sur laquelle on la voit juchée sur le dos d’un technicien lors du tournage de son premier film La Pointe Courte réalisé en 1955. Les spectateurs qui se loveront cette année dans la Salle Agnès Varda auront bien de la chance de retrouver, pour un temps, l’aura lumineuse de cette grande réalisatrice.
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Image: © Agnès Varda-JR-Ciné-Tamaris, Social Animals 2016