Ce n’est pas pour rien qu’Agnès Varda a intitulé en 2008 son autoportrait filmique Les Plages d’Agnès – le littoral a toujours été un moyen pour elle de remonter le temps, et le cours de sa généalogie. La Villa Domergue lui consacre une exposition estivale pensée par sa fille Rosalie Varda, directrice artistique et co-commissaire et Hanna Baudet, directrice du Pôle d’Art Contemporain de Cannes, autour du thème de la mer et des cabanes.
La Croisette cannoise, où elle vint pour la première fois en 1962 pour présenter Cléo de 5 à 7 en compétition, le court-métrage Du côté de la côte, et les photographies de ce tournage de commande pour la promotion de la French Riviera… Le parcours de l’exposition montre qu’Agnès a mobilisé différents médiums pour partager sa passion pour l’eau et le sable, mais aussi les cabanes fabriquées.
On pense notamment à sa série de cabanes dont les parois constituées de bandes de film 35 mm sont restées célèbres, et font écho à la tente de fortune de Mona dans Sans toit ni Loi (1985).
Agnès Varda, maquette de la Cabane de l’échec (2017) et photogrammes du film Les Créatures (1965) © Olivier Calvel
On pourra également découvrir une série de photographies de cabanes prises par Agnès en 2005 et 2006 pour le catalogue de son exposition L’Île et Elle à la Fondation Cartier pour l’art contemporain et à l’installation Frise de tongs, qui nous présente de façon malicieuse mille et une façons de décorer ses pieds.
Agnès Varda PLAGES, CABANES ET COQUILLAGES
8 juillet – 20 novembre 2022 Le Centre d’art La Malmaison, Cannes
8 juillet – 18 septembre 2022 La Villa Domergue, Cannes
Image d’ouverture : La tente de Mona dans Sans toit ni loi d’Agnès Varda (1985) © Olivier Calvel