Sur petit ou grand écran, quel est le point commun entre une chasse à l’homme rythmée par un feu d’artifice nocturne en plein Bangkok, une trahison express à bord d’un avion militaire, transformé soudain en cercueil sous les nuages, et la valse frénétique de lance-roquettes et autres fusils d’assaut dans les rues bondées de Prague, durant une scène d’apocalypse que n’aurait pas reniée Michael Bay ?
Ce sont les reflets chatoyants d’une même obsession de cinéma : transformer le décor en arme de divertissement massif, le scénario en guide touristique pour farceurs et voltigeurs à gros bras.
Après tout, quand un ancien taulard (Ryan Gosling, qui promène à nouveau son flegme à toute épreuve), désormais assassin chevronné opérant pour le compte d’une branche secrète de la CIA, se retrouve traqué par un confrère moustachu (Chris Evans, jubilant sous les traits du sociopathe bavard), il ne faut pas s’attendre à une leçon de sobriété.
Mais c’est justement grâce à de telles espiègleries, combinées ici à l’amplitude des scènes d’action et à l’envergure du casting dans son ensemble (Ana de Armas, Billy Bob Thornton…), que cette superproduction Netflix, taillée pour la saison estivale, tient parfaitement son rang.
The Gray Man de Joe et Anthony Russo. Avec Ryan Gosling, Chris Evans, Ana de Armas.
Avant-première en partenariat avec Netflix au Festival Cinema Paradiso samedi 16 juillet à 22h45. Toute la programmation ici.
Sortie le 22 juillet sur Netflix.