Commençons par les ratés : le cinéma est rempli de héros qui chantent comme des casseroles, qui ont oublié de prendre des cours de solfège, qui se prennent pour des Pavarotti. On pense à Meryl Streep dans Florence Foster Jenkins, cantatrice qui brise des verres en s’égosillant, ou à Michael Serra et son rap douteux dans Supergrave.
Nos 3 concerts filmés préférés
Pour d’autres mélomanes plus avertis, la musique est un outil de séduction redoutable. C’est Rita Hayworth qui ensorcèle Orson Welles de son chant de sirène dans La Dame de Shanghai, Audrey Hepburn et son Moon River à la guitare dans Diamant sur canapé, Gena Rowlands et ses balades murmurées dans Minnie et Moskowitch.
Evidemment, pousser la chansonnette n’est pas toujours n’est pas toujours synonyme de joie de vivre. Dans On connaît la chanson, Alain Resnais transforme des tubes interplanétaires en parenthèses mélancoliques qui, dans la bouche des personnages, sonnent comme l’aveu d’une difficulté à vivre. Dans Dancer in the Dark, Selma (cosmique Björk), une ouvrière tchèque condamnée à perdre la vue, se réfugie dans le cocon des comédies musicales hollywoodiennes.
On vous laisse découvrir le top 5 choisi par l’émission d’Arte – sachez qu’on y croise entre autres la voix terrifiante de Robert Mitchum dans La Nuit du chasseur et la voix cristalline d’Anna Karina au petit-déjeuner.