Tourné en trois jours à Paris en 1957, Tous les garçons s’appellent Patrick (initialement intitulé Charlotte et Véronique) est le troisième court métrage de Jean-Luc Godard, réalisé à partir d’un scénario d’, autre cinéaste phare de la Nouvelle Vague à qui on doit notamment Le Rayon vert (1986) et (1996).
Léger, amusant et empreint de l’esprit de liberté cher à Godard, ce film aux airs de marivaudage suit l’histoire de deux étudiantes joviales, Charlotte et Véronique, qui sans le savoir se font courtiser par le même homme, Patrick, véritable séducteur invétéré…
Cannes 2023 • On a vu le dernier film de Godard
Truffé de références aux jeunes cinéastes de la Nouvelle Vague et à la fougue qui les caractérise – un journal titre la citation devenue culte de François Truffaut – “le cinéma français crève sous les fausses légendes” -, alors que sur le mur de l’appartement des deux étudiantes on peut lire : “Ce film explique le drame et la fureur de vivre de l’inoubliable James Dean” – , ce court métrage, filmé en plein cœur de Paris, s’inscrit dans une série de films visant à dresser le portrait de jeunes femmes “modernes et parisiennes”.
Charlotte fait son retour en 1957 dans Tous les garçons s’appellent Patrick avant d’apparaître une dernière fois dans le dernier court métrage de Jean-Luc Godard, Charlotte et son Jules (1960), inspiré du Bel Indifférent de (1940). Cette fois, elle écoute en grimaçant les jérémiades de son partenaire, interprété par Jean-Luc Belmondo, odieux. La même année, le cinéaste immortalisera cet acteur dans son premier long A bout de souffle (1960), aux côtés de Jean Seberg, jeune femme à la coupe garçonne qui n’est pas sans rappeler la Charlotte de ses courts métrages.
Quand Jean-Luc Godard évoquait la bande de la Nouvelle Vague dans un live Instagram lunaire
Tous les garçons s’appellent Patrick de Jean-Luc Godard est disponible sur arte.tv jusqu’au 31 octobre 2023.
Pour voir le film, cliquez ici.
Image (c) Les Films de la Pléiade