Tournée de Mathieu Amalric (2010)
Un producteur de télévision qui avait tout plaqué pour repartir à zéro en Amérique revient en France avec une tournée de strip-teaseuses New Burlesque. Mathieu Amalric qui incarne cet escroc tout sauf prodige nous entraîne dans un road trip désenchanté et balade son insolence désespérée d’hôtels miteux en supermarchés de bleds mornes. Parsemé de numéros fabuleux et débridés, le film nous offre une galerie de portraits tout en poésie, fantaisie et fureur. Il y a un vrai plaisir à voir ses artistes voluptueuses déployer leur extravagance et leur beauté et nous prend l’envie de faire un petit bout de route avec elles même si cela ne devait jamais nous mener à Paris.
Une idylle aux champs de Charlie Chaplin (1919)
Ce petit film de Chaplin met en scène la figure du vagabond dans un décor champêtre. À partir de cette idée simple, Chaplin improvise… Il y incarne un ouvrier au service d’une patron tortionnaire qui s’échappe de son quotidien éreintant en rêvant qu’il danse dans les près avec des nymphes comme Nijinski. Il va bien sûr tomber éperdument amoureux d’une femme inaccessible, Edna. Va-t-il réussir à l’arracher des bras d’un riche homme de la ville ?
Scène culte : « Le Dictateur » de Charlie Chaplin
Rumba de Dominique Abel et Fiona Gordon (2008)
Dom et Fiona marchent avec malice dans les pas de Jacques Tati et nous offre avec Rumba une pépite burlesque au non-sens fantaisiste qui charme à chaque instant. Dom et Fiona forment dans ce film un duo d’instituteurs de campagne qui partagent un goût immodéré pour la danse latino. Écumant le Week end les concours de danse régionaux, Dom et Fiona s’aiment, éperdument et leur amour grandit tandis que les trophées s’accumulent dans leur maison mais un jour, un accident de voiture bouscule leur vie… Il y a des films qui font pleurer et il y a des films qui donnent envie de danser en souriant bêtement : Rumba en est un.
« La Fée » de Dominique Abel et Fiona Gordon
Sos fantômes l’héritage de Jason Reitman (2021)
Après la mort de son paternel, une mère célibataire débarque avec ses mômes dans la baraque paumée de celui-ci avec la ferme intention de la vendre. Problème : la bicoque est en ruine et leur irruption a réveillé des ectoplasmes mal intentionnés. Les gamins qui semblent tout droit sorti des Gonnies s’organisent pour éviter l’apocalypse… Le réalisateur de Juno et Tully, Jason Reitman, a grandi avec SOS fantômes et ça se voit. S’il surfe innocemment sur la nostalgie eighties, il a la bonne idée de puiser dans la mythologie pour servir un revival méta fun et malin. Que vous soyez un fan de la 1ère heure ou un novice de l’univers SOS fantômes, le film est un pur plaisir coupable.
L’Amant de lady Chatterley de Laure de Clermont-Tonnerre (2022)
Si l’on est un tant soit peu sain d’esprit, l’été donne envie de courir nu.e dans les bois après des ébats torrides. Lady Chatterley, mariée à un homme aisé qu’elle n’aime plus, ne rêve que de ça elle aussi tandis que le garde-chasse agite son sex appeal juste sous ses yeux. Faut-il vraiment une raison pour voir une nouvelle version du chef-d’oeuvre de D.H Lawrence ? L’adaptation de la réalisatrice de Nevada épouse avec fougue et élégance le point de vue de la jeune femme et met en scène la géniale interprète de Lady Di dans la série The Crown, Emma Corrin.
« Lady Chatterley », fiévreuse adaptation de D. H Lawrence par Pascale Ferran