Nouvelle star : Eva Huault

Elle nous a soufflés dans le génial court métrage « Le Roi David » de Lila Pinell (prix Jean Vigo 2021), portrait drôle et émouvant d’un coeur brisé et d’une vie paumée.


b0989bc8 c24d 43ac 9522 672ceb64c95d evahuault28229

Le cinéma, Eva Huault n’y avait jamais songé. Autre milieu, autre monde. Quand Lila Pinell la contacte, elle ne peut soupçonner qu’elles feront ensemble un court génial : Le Roi David. À l’époque, les deux filles se connaissent déjà. Elles s’étaient rencontrées dans une colo où Eva, enfant, passait ses vacances, et Lila réalisait un docu. 

Dès lors, les futures amies prennent l’habitude de se retrouver à Belleville : « C’est devenu ma pote, ma psy. » De ces rencontres et histoires partagées naîtra le scénario du Roi David, entièrement empreint de la voix d’Eva et de sa vie. Alors qu’Eva croit l’expérience de cinéma éphémère, « ce petit truc » grossit : premiers coups de téléphone, premiers castings.

Aujourd’hui, la comédienne est inscrite à des cours d’impro (Labec) et à l’école PAT Studio. Quand elle déroule le fil de sa vie, dans un café du XXe , un jour pluvieux d’automne, elle nous dit que dans le fond, actrice, elle l’a toujours un peu été. Celle qui a connu une enfance et une entrée dans la vie d’adulte pas simples a souvent puisé dans ses talents de comédienne pour se débrouiller.

Aujourd’hui, Eva Huault enchaîne les projets (on peut la voir dans Le Dernier des Juifs de Noé Debré, qui sort fin janvier et dans lequel elle campe un personnage touchant et fantasque) et devrait bien, si l’on en croit son emploi du temps, imprimer sa gouaille dans le cinéma français. La suite : trois courts, un long, une série et un film coréalisé avec une amie. L’histoire « d’une meuf qui a un tampon coincé dans la foufoune » et du retour d’un mec relou. C’est peu dire qu’on a hâte.

Portrait © Julien Liénard pour TROISCOULEURS